Biodiversité: L’atlas en ligne des lémuriens est opérationnel

Publié le par Alain GYRE

Biodiversité: L’atlas en ligne des lémuriens est opérationnel

Publié le mercredi 11 février 2015

Biodiversité: L’atlas en ligne des lémuriens est opérationnel

Des données en ligne sur les lémuriens identifiés à Madagascar sont désormais accessibles sur le site web www.atlaslemursmadagascar.net.

Ces données se trouvent, en fait, sur un atlas en ligne, résultat d'un projet soutenu par la Fondation JRS biodiversité depuis 2012. Elles portent sur la taxonomie, l’observation, les menaces, les projets, les recherches, les chercheurs, les ressources, les pratiques traditionnelles. On peut citer aussi les médias, les permis de recherche, les animaux en captivité, l’éducation et la sensibilisation du public. Ce dernier volet est très important à plus d’un titre quand on sait que 94% des 103 espèces de lémuriens de Madagascar qui sont toutes endémiques, sont en voie de disparition. Le lémurien, comme animal emblématique de la Grande Ile, contribue pourtant au développement. Il participe à l’essor de l’écotourisme et ce secteur risque fort de dégringoler si le pays ne compte plus que des forêts sans lémuriens et sans certains animaux appréciés par les touristes. Les scientifiques affirment aussi que les semences de certaines plantes ne peuvent germer sans passer par l’appareil digestif de certains lémuriens.

Comme quoi, il n’est jamais trop tard pour faire mieux connaître ces animaux grâce à l’atlas cité plus haut. La recherche sur ce portail peut se faire par emplacement et par taxon. Sinon, il faut rappeler que les menaces qui pèsent sur les lémuriens ne sont rien d’autres que les pressions que l’homme exerce directement sur ces animaux ou sur leur habitat. La protection des lémuriens a démarré dans les années 80 mais depuis, plusieurs facteurs concourent à faire croître les menaces sur ces espèces. On peut citer l’appauvrissement de la population riveraine des forêts qui les abritent. Elle peut donc chasser les lémuriens pour agrémenter leurs plats quotidiens. Mais il est rare que les braconniers soient punis et c’est ce qui encourage le braconnage comme ce qui est observé Andasibe et ses environs dans le district de Moramanga. La population peut aussi opter pour la culture sur brûlis et fait ainsi reculer les forêts, sans parler de la déforestation… A moins d’opter pour un autre genre de tourisme comme le balnéaire, Madagascar risque fort de voir disparaître un grand pan de l’écotourisme avec l’éventuelle disparition de ses lémuriens.

Notons que le projet d’atlas des lémuriens a été mené par l’Office national pour l’environnement (ONE) et développé en partenariat avec plusieurs institutions nationales dont le ministère en charge de l’Environnement. Le comité scientifique national sur les primates a également apporté sa contribution dans ce projet.

Fanjanarivo

La Gazette

Publié dans Revue de presse, Faune

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