Filière sucre – Les mini-sucreries prennent forme

Publié le par Alain GYRE

Filière sucre – Les mini-sucreries prennent forme

Filière sucre – Les mini-sucreries prennent forme

04.06.2015

Le projet de construction de petites unités de production de sucre dans différentes régions se concrétise. Un avancement significatif est constaté dans la région Anosy.

Maromahay. C’est le nom de la société de production de sucre qui s’est installée dans la région Anosy, dans le cadre de la phase pilote de la mise en œuvre du projet de création de mini-sucreries. Elle a une capacité de production de 200 à 300 tonnes de sucre par an. Les activités de cette unité ont déjà commencé, selon les informations émanant du ministère de l’Industrie et du développement du secteur privé. Celle-ci prévoit de lancer la deuxième plantation de canne qui servira de matières premières pour la production sucrière.

« Les activités de la société Maromahay connaissent des avancées importantes. Elle a déjà eu une première récolte de canne à sucre, et se prépare actuellement à replanter pour lancer par la suite la production sucrière », explique Gaetan Ramindo, directeur général du développement industriel auprès du ministère de l’Industrie et du développement du secteur privé. Une deuxième société a également démarré ses activités à Miandrivazo, mais les inondations qui ont frappé la région pendant le passage cyclonique en début d’année ont endommagé les pépinières. Toujours selon le DG, il est prévu de relancer les activités de plantation de canne à sucre, mais cette fois-ci dans une autre région.

Renforcer les exportations

Les réalisations effectuées entrent dans la phase pilote du programme, prévue s’étaler jusqu’en 2018-2019. Au cours de cette période, quatre projets pilotes sont en vue mais la duplication sur l’ensemble du territoire n’est pas à écarter. L’objectif de ce projet est d’encourager les opérateurs économiques malgaches à investir dans la filière sucre, mais également de démontrer aux établissements financiers que le secteur est crédible et bancable. Pour ces unités pilotes, différentes variétés de sucre seront fabriquées. Avec la remise en marche des unités de la Sirama à Nosy Be et Brickaville, la mise en place de ces micro-sucreries devrait permettre à Madagascar de renforcer sa place d’exportateur. Les opportunités à l’extérieur sont considérables dans cette filière, dans la mesure où depuis septembre 2009, les exportations vers l’Union euro­péenne ne sont plus limitées par un quota. En 2012 par exemple, 40 000 tonnes de sucre ont été expédiées vers ce marché.

En ce qui concerne l’usine de Morondava, le ministre de l’Industrie et du dévelop­pement du secteur privé a souligné, lundi lors d’une conférence de presse, que les négociations avec les Chinois se poursuivent à l’issue des descentes effectuées conjointement sur les lieux. « Il s’agit de dégâts collatéraux, donc il est nécessaire de trouver un consensus sur la remise en marche de l’usine », a avancé ce haut responsable. Au cas où les négociations n’aboutissent pas, l’État pourrait envisager de trouver un partenaire local. Cette disposition pourrait éviter les différences de culture qui ont été l’une des causes des émeutes à Morondava.

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Publié dans Economie, Sucre

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