Tsihombe : Parcourir 60 km pour passer le Bac

Publié le par Alain GYRE

Tsihombe : Parcourir 60 km pour passer le Bac

Rédaction Midi Madagasikara 17 août 2015

La quête de diplôme oblige. Pourtant, trop malheureux seront ceux qui, malgré les efforts entrepris, échouent.

Tsihombe : Parcourir 60 km pour passer le Bac

Ils sont 185 élèves en provenance d’un endroit lointain, à Tsihombe (Tuléar). Comme tous les autres candidats, ils veulent également passer leur Baccalauréat. Mais ils ont parcouru plus de 60 km pour rejoindre leur centre d’examen dans le district d’Ambovombe-Androy. Là où ils sont accueillis et se regroupent dans un établissement public, se départageant ainsi une grande salle vide, ne contenant ni lit pour dormir, ni table pour réviser. Des conditions extrêmes car tout le monde est bien obligé de passer la nuit à même le sol. Chanceux sont ceux qui ont su apporter un petit matelas et des couvertures. Mais il n’y a pas que cela. « Nous n’avons pas d’électricité », se plaignent quelques-uns d’entre eux. La nuit venue, place aux lampes torches pour certains, et des bougies pour d’autres… La question est ainsi de savoir, comment pourront-ils réussir dans de telles conditions? Hélas, c’est la situation dans laquelle sont obligés de vivre les élèves malgaches en quête de diplôme. Et cette situation n’est pas seulement celle des garçons. Des candidates sont aussi livrées au même sort. Cette triste nouvelle se répand quand même rapidement. On en parle même sur les réseaux sociaux comme Facebook. Mais beaucoup se demandent si cela arrive à toucher ou à influencer les dirigeants. « En ont-ils au moins conscience ? », lancent certains. Et d’autres vont jusqu’à dire: « ces élèves sont en pareille situation que les détenus en cours de transfert. Trop malheureux ».

Tout va bien. Mais est-ce réellement à cause d’un manque d’infrastructures ou tout simplement à cause d’un manque de volonté politique de la part des dirigeants ? A chacun d’en juger. Il est à rappeler que cette situation des candidats de Tsihombe n’est pas un cas isolé. De ce fait, beaucoup tirent la sonnette d’alarme. Et comment être sûr que cette situation n’influencera pas le taux de réussite? Quoi qu’il en soit, l’Office du Baccalauréat de rassurer les parents, ainsi que les candidats eux-mêmes du bon déroulement de l’examen, à partir de ce jour, malgré la déstabilisation provoquée en quelque sorte par la grève du syndicat des enseignants-chercheurs. « Tout va bien », disent-ils.

Arnaud R.

http://www.midi-madagasikara.mg/

Publié dans Education

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