Proverbes: I Sur les hommes en général
OHABOLANA, ou PROVERBES MALGACHES
J.A. HOULDER
TRANO PRINTY
Imprimerie Luthérienne Tananarive
1960
I Sur les hommes en géhéral.
1 - Ny olombelona mora soa sy mora ratsy.
Les hommes peuvent être facilement bons comme ils peuvent être facilement mauvais ; se dit aussi de la bonne et la mauvaise santé.
2 - Ny olombelona tsy fo vato, fa foemboka.
Le cœur de l’homme n’est pas de pierre mais de résine.
C’est-à-dire consolable ; la résine brûle et se dissipe en fumée.
3 - Ny olombelona tsy ny amalona an-drano ka be siasia.
Les hommes vont de-ci de-là comme les anguilles dans l’eau.
C’est-à-dire ils errent, se trompent.
4 - Ny olombelona tsy main-tsy lena.
Les hommes ne sont ni secs ni mouillés.
C’est-à-dire ni vraiment bons ni tout à fait mauvais.
5 - Ny olombelona voatr’ampangoro, ka mifandimby ambony sy ambany.
Les hommes sont comme le riz qui bout dans la marmite, ils sont tantôt en haut, tantôt en bas.
6 - Ny olombelona tsy ary mitovy.
Tous les hommes ne sont pas faits de la même façon.
7 - Ny olombelona tsy miditra am-pitarihan-tokana.
Tous les hommes ne suivent pas le même chemin.
8 - Ny olombelona tsy ny omby : indray mandry, fa tsy indray mifoha.
Les hommes sont comme les bœufs : ils se couchent ensemble, mais ne se lèvent pas tous en même temps.
Chacun vaque à ses propres affaires.
9 - Ny olombelona fandrin-drano, ka tsy misy avo sy iva.
Les hommes sont pareils à la surface d’une eau tranquille, il n’y a ni haut ni bas.
Ils ne sont niplus ni moins que des hommes.
10 - Ny olombelone toy ny molo-bilany, ka iray mihodidina ihany.
Les hommes sont comme le bord d’une marmite, ils ne forment qu’un seul cercle.
11 - Ny olombelona hoatra ny ladim-boatavo, ka raha fotorana, iray ihany.
Les hommes sont comme les ramifications de la tige des courges, au fond il n’y a qu’une seule tige.
12 - Ny olombelona toy ny embok’ akondro : raha manondro ny lanitra, iray ihany ; fa raha miondrika, samy manana ny lafiny.
Les hommes ressemblent aux fleurs du bananier : quand elles sont encore dirigées vers le ciel, elles paraissent ne former qu’un seul tout, mais quand elles s’inclinent, chacune occupe sa place propre.
13 - Tsihy be lambanana ny ambanilanitra.
Ceux qui sont sous le ciel (les hommes) forment une grande natte.
C’est-à-dire sont solidaires.