Les chocolats de Madagascar dégustés en Europe ou aux Etats-Unis
Les chocolats de Madagascar dégustés en Europe ou aux Etats-Unis
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Par RFI Publié le 25-12-2015
Les chocolats de Noël consommés en Europe ou aux Etats-Unis viendront peut-être de Madagascar cette année. La grande île de l'Océan indien produit du cacao en petite quantité mais de grande qualité. Il est classé « cacao fin » par l'Organisation internationale du cacao, et il donne des chocolats haut de gamme qui s'exportent très bien, surtout en cette période. Deux entreprises transforment aujourd'hui le cacao en chocolat sur le sol malgache : l'historique chocolaterie Robert et la plus récente Cinagra. Même s'il s'agit d'une filière de niche, aujourd'hui les acteurs sont optimistes car la demande est supérieure à l'offre.
Dans la chocolaterie Cinagra les fèves sont triées, torréfiées, concassées, puis le mélange des ingrédients se fait dans une conche, pièce maîtresse du processus.
« Cette marmite, cette conche universelle, va nous permettre d’obtenir la base chocolatée qui va ensuite nous donner des tablettes de chocolat, raconte Shahin Cassam Chenai, directeur de l'entreprise. La production annuelle est aujourd’hui de plus de cent tonnes et la demande est exponentielle et quand on aura d’autres équipements, d’autres conches, on atteindra rapidement les 200 ou 300 tonnes. »
Les tablettes sont exportées vers des marchés haut de gamme : des épiceries fines ou des magasins labellisés bio et commerce équitable. La qualité du cacao malgache est reconnue mondialement grâce à la présence des trois variétés de cacaoyers, forastero trinitario et criollo. « L’ensemble de ces trois espèces en un rehausse la qualité de la fève et le cacao malgache est classé "cacao fin" », poursuit le directeur de Cinagra.
Aujourd'hui, la production malgache de cacao ne représente que 0,2% de la production mondiale. « Officiellement, on a entre 4 000 et 6 000 tonnes de cacao mais je pense qu’on peut arriver très rapidement à 10 000 tonnes de cacao par an si on travaille bien dessus », analyse Sylvia Pagès, directrice générale du Commerce extérieur au ministère du Commerce.
Si la production est limitée en volume c'est aussi parce la zone géographique est circonscrite à la vallée du Sambirano, rivière qui coule dans le nord-ouest du pays, où les conditions climatiques sont particulièrement favorables aux cacaoyers.
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