Lémuriens comme animaux domestiques – Une menace réelle pour l’espèce
Lémuriens comme animaux domestiques – Une menace réelle pour l’espèce
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Une étude réalisée sur trois ans par Temple University (basée à Philadelphie), à Madagascar, dénombre actuellement 28 000 lémuriens en captivité chez des particuliers (Reuter et al 2015). Il est difficile de tous les répertorier, et cette captivité va à l’encontre des mesures de conservation et menace les efforts de protection de ces espèces, ainsi que leur survie. Une analyse des sites web et des pages de médias sociaux montre que sur 171 hôtels, 15 % semble avoir des lémuriens en captivité dans leurs locaux.
Les particuliers utilisant les lémuriens comme des animaux « domestiques » n’ont aucune connaissance des besoins biologiques de chaque espèce. Ils vont être utilisés pour attirer le tourisme, mais malheureusement pour cela, ont été arrachés du milieu naturel avec violence et maintenus dans des conditions précaires et inadaptées. Ils sont logés dans des cages exiguës, attachés par des cordes. Parfois maltraités et subissant des violences, leur régime alimentaire est, la plupart du temps, inapproprié (bananes données à tort, puisque seules les espèces de varis (Varecia sp.) en ont besoin).
L’impact de l’homme n’est pas négligeable sur ces animaux depuis leur capture en milieu naturel à leur détention chez des privés. Notons que cette détention illégale nuit à la préservation de ces animaux. Cette forte concentration de lémuriens chez les particuliers est un constat minimum, alors qu’ils sont pourtant protégés par des lois malgaches et internationales.
Les parcs malgaches abritent plus de 80 % d’animaux issus du commerce illégal
Recueillis par FR
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