Poème: MON FEU S’ETEINT - Hantanirina Oliva Rajoharison

MON FEU S’ETEINT
A force de rester là à t’attendre
A force de vainement espérer
Ces pincements d’un cœur trop tendre
Sont devenus des échardes et des plaies
A force de passer des nuits blanches
A force de me morfondre dans mon lit
Ce sont des pluies froides en avalanche
Des grêles cinglantes qui grisent ma vie
A force de lancer des appels sans réponses
A force de peser les mots pour ne pas blesser
De chercher le pourquoi de l’indifférence
Des cristaux de glaces m’ont transpercée
A force d’avaler péniblement mes mots
A force d’accepter tes propos cyniques
Tes principes cartésiens me sont des maux
Je m’embourbe dans mes cendres maléfiques
A force de jouer toujours la comédie
A force d’épouser ton standard de femme
Enchevêtrée dans les mailles de ton oubli
Mes étincelles perdent toute sa gamme
Et mon feu s’éteint….
« J’écris… »
Albion, le 4 decembre 2015, 18H55
Anse Eoile
HANTANIRINA OLIVA RAJOHARISON