Madagascar: les autorités cherchent à moderniser les transports en commun

Publié le par Alain GYRE

Madagascar: les autorités cherchent à moderniser les transports en commun

Madagascar: les autorités cherchent à moderniser les transports en commun

Un taxi brousse à Madagascar, Fianarantsoa, sur la nationale 7.

© Getty Images/ Marc Dozier

Par RFI Publié le 09-08-2016

A Madagascar, la ville d’Antananarivo part à la chasse aux faux taxis. Les contrôles ont été renforcés depuis un mois. Défaut de licence ou d’assurance, ou encore véhicules vétustes, sans phares, sans freins à main : déjà près de 500 taxis qui n’étaient pas en règle ont reçu des contraventions, plus de 150 ont été mis en fourrière. Après la lutte contre l’informel, d’autres nouveautés sont prévues. La commune voit grand pour rénover les services de transport en commun. Pensées pour 600 000 personnes après la colonisation, les infrastructures et l’organisation de la capitale ne sont plus adaptées. Aujourd’hui 4 millions de personnes circulent dans la communauté urbaine d’Antananarivo.

Première étape du plan d’assainissement des transports en commun d’Antananarivo : débusquer les faux taxis. Et maintenant au tour des taxis B, ces mini-vans souvent vétustes qui servent de bus. « Tout ce qui conduit Tana [diminutif utilisé pour Antananarivo] vers l’informel, il faut se battre. Vous me demandez aujourd’hui combien il y a de taxis ? Je ne sais pas. Donc il faut les recenser et il faut voir par la suite comment réorganiser le transport public », déclare Gabriel Harison, premier adjoint au maire.

Plusieurs pistes sont envisagées. « On va voir ce que les concessionnaires de véhicules peuvent faire pour renouveler le parc parce qu'il nous faut aujourd’hui des grands bus, des trams, etc., mais plus de minibus. Et dans quelques mois, il y aura des navettes qui circuleront entre le centre-ville et le périph pour que les gens laissent leur voiture au périph », ajoute-t-il.

La police irrite les chauffeurs de taxi

Mais il risque de se heurter au mécontentement des chauffeurs. Comme celui-ci qui explique que les taxis ont déjà manifesté deux fois. « Les policiers vérifient les papiers. Et s’ils sont en règle, ils cherchent autre chose pour avoir de l’argent. Moi par exemple j’ai eu une amende, car je n’avais pas de préservatif dans le véhicule ! J’ai dû payer 15 000 ariary. C’est de l’abus ! », s'exclame-t-il.

La mairie reconnaît qu’il va mieux falloir former les agents de police. Mais hors de question d’arrêter les contrôles pour sécuriser et moderniser les transports en commun.

http://www.rfi.fr/

Publié dans Transports

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