agascar: mieux récupérer l'eau de pluie pour lutter contre la pénurie d’eau
agascar: mieux récupérer l'eau de pluie pour lutter contre la pénurie d’eau
A Antananarivo, pour faire face aux coupures d'eau potable les habitants remplissent des jerricanes.
© AFP PHOTO/GREGOIRE POURTIER
Par RFI Publié le 23-01-2017
Pendant que le Sud de Madagascar est victime d'inondations, les Hauts-Plateaux, eux, subissent toujours la sécheresse. Si d'habitude le pays est plutôt habitué à la situation inverse (sécheresse dans le Grand Sud et inondations dans le Centre), la Grande Île connaît chaque année une pénurie d'eau qui affecte habitants et cultures. Pourtant, d'après une étude réalisée par un bureau d'études à Madagascar, les problèmes d'eau de l'île pourraient être résolus si l'eau de pluie était mieux collectée et stockée, et ce, même durant les années de faible pluviométrie. Une solution concrète a été présentée vendredi 20 janvier devant les représentants du ministère de l'Eau et plusieurs bailleurs de fonds et ONG de l'Île.
« On a calculé que si on était capable de récupérer dans le sud de Madagascar la moitié de l'eau d'un seul gros orage qui s'écoule vers la mer, cela nous permettrait d'avoir 4 ans de réserve pour tous les habitants de Madagascar », explique Thierry Labrosse, un ingénieur-chercheur, spécialisé en traitement et en stockage d'eau. Depuis 25 ans, il opère sur la Grande Île et développe des techniques pour lutter contre la pénurie d'eau.
« La solution consisterait à stocker des millions de mètres cubes qui viennent tout simplement de la pluie dans des réservoirs de sable enterrés qui ne permettent pas l'évaporation. On les stocke dans le sol et on les réutilise quand les saisons sèches arrivent », poursuit l'ingénieur.
Cette technologie existe déjà. Cela s'appelle le Reeps, pour « Réservoir d'eau enterré plein de sable ». Elle a été créée et brevetée par l'ingénieur en 2011 et commence à être développée sur l'île.
Un coût identique à celui des impluviums en béton, une construction qui ne nécessite ni outil d'ingénierie ni matériau complexe et dont la durée de vie de plus de 100 ans est deux fois supérieure aux solutions actuelles. Bref, une solution durable qui pourrait sérieusement intéresser le gouvernement et les bailleurs de fonds en ces périodes difficiles.
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