Madagascar: les attaques contre des religieux catholiques se multiplient
Madagascar: les attaques contre des religieux catholiques se multiplient
Le centre-ville d'Antsirabe, la ville dont le couvent a été attaqué début avril (photo d'illustration).
© Photo Wikimedia / Own work / Anne97432
Par RFI Publié le 27-04-2017
A Madagascar, des couvents sont pris pour cible par des hommes armés. Actes de banditisme, mais aussi viols et meurtres. En un mois, ce sont trois couvents et une communauté de prêtres qui ont été attaqués. La multiplication de ces violences ces dernières semaines inquiète la communauté catholique.
« Des actes odieux et inhumains ». C'est par ces mots que la Conférence des évêques de Madagascar avait qualifié l'attaque d'Antsirabe, dans le centre du pays, en début de mois. La nuit du 1er avril, dix hommes armés cambriolent le couvent des sœurs de Notre-Dame-de-la-Salette et violent cinq religieuses.
Les évêques avaient alors demandé aux autorités malgaches « de prendre leurs responsabilités pour renforcer la sécurité ». Depuis, dix suspects ont été arrêtés, mais les attaques continuent.
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Dernière attaque en date, le meurtre d'un prêtre dimanche 23 avril à Antsohihy, dans le nord-ouest de la Grande Ile, par des bandits qui cherchaient à voler la cloche de leur église.
Une vague de violence que le nonce apostolique à Madagascar, Mgr Paolo Gualtieri, condamne : « Ce sont des faits graves qui suscitent une grande préoccupation pour l’Eglise catholique. Ce sont des actes qui reflètent l’insécurité qui touche l’ensemble du pays. On demande à tous ceux qui dans l’Etat ont des responsabilités dans le domaine de la sécurité un engagement plus grand pour améliorer la sécurité qui concerne toute la population. »
Joint par téléphone, les autorités malgaches indiquent que ce ne sont pas les religieux en tant que tels qui sont pris pour cible. « Il s'agit de coïncidences malheureuses », explique Jean-Rostand Rabialahy, le directeur de cabinet du ministère de la Sécurité publique. « Ce sont des communautés vulnérables faciles à attaquer », analyse une source au sein de la gendarmerie.
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