Innovation – Technique révolutionnaire de l’accès à l’eau

Publié le par Alain GYRE

Innovation – Technique révolutionnaire de l’accès à l’eau

23.05.2017

 

Problématique, l’accès à l’eau demeure l’un des défis majeurs pour le développement du pays. C’est dans un contexte délicat où le taux d’accès à l’eau potable avoisine seulement les 30 % à

35% de la population que le concept Réservoir d’Eau Enterré Plein de Sable (REEPS) a été présenté, samedi, à la foire internationale de Madagascar. Le REEPS est, tout bonnement, une technique pour récupérer l’eau de pluie, et la rendre réutilisable. Avec cette technique, un investissement de base de 600 euros permettra à toute une population d’avoir accès à l’eau potable pour une durée garantie de 50 ans.

Initiative de la société Sunthesis, le principe de fonctionnement du REEPS est assez simple. Il s’agit d’un système de stockage et de réutilisation de l’eau de pluie à un moindre coût tout en respectant rigoureusement l’aspect écologique. Les points forts du REEPS se traduisent surtout par le fait que ce soit un stockage sécuritaire préservant des hydrocarbures, gaz et autres liquides inflammables.

 

Économique

C’est aussi une construction économique à faible coût de maintenance et invisible, préservant l’environnement. Par ailleurs, « le concept est insensible aux intempéries et réduit les risques de malveillance comme l’empoisonnement ou la destruction volontaire avec une durée de vie dépassant largement les systèmes de stockage d’eau actuel », explique Thierry Labrosse, directeur général de Sunthesis. La problématique de l’accès à l’eau est inscrite dans les OMD ou Objectifs du millénaire pour le développement. Si ces objectifs stipulaient la réduction de moitié le nombre de la population qui n’a pas un accès durable à l’eau entre 2015 et 2020, le cas du continent africain avance à un rythme où ces OMD ne seront atteints que vers les années 2040.

Madagascar ne dérogeant pas à cette réalité, la solution REEPS pourraient éventuellement contribuer à réduire ces délais de quel­ques années. En effet, « étant une construction manuelle ne nécessitant aucun engin ni équipement de chantier et réalisable en zone inaccessible, possible même en l’absence de route. Le concept de son aspect simple, économique, durable et écologique convient à tout point au contexte et au pouvoir d’achat malgache », conclu le directeur général.

 

Harilalaina Rakotobe

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Publié dans Eau

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