Découvrir Madagascar
Découvrir Madagascar
Nature
L’atout touristique principal de Madagascar réside dans sa faune et flore exceptionnelles qui en font l’un des « spots » de biodiversité parmi les plus précieux de la planète.
Le taux d’endémicité est particulièrement élevé et dépasse très souvent les 80%. Ainsi, vous ne rencontrerez bien souvent à Madagascar des plantes ou animaux que vous ne croiserez jamais plus ailleurs.
Les lémuriens sont emblématiques de la grande île. Aujourd’hui, on en dénombre 102 espèces mais… il s’en découvre de nouvelles chaque année ! Les caméléons apparaissent partout, mais chaque contrée possède son espèce totalement endémique, plus colorée que sa voisine… L’avifaune est l’une des plus remarquables au monde et le « birdwatching » (observation des oiseaux) attire de nombreux spécialistes ou simples amoureux de la nature, venus de tous les continents.
Côte flore, une grande vedette : le baobab ou plus exactement les baobabs puisque toutes les variétés de ces spectaculaires géants (à une seule exception près) ne s’épanouissent qu’à Madagascar. 166 espèces de palmiers dont une immense majorité « 100% malgache », des orchidées innombrables (dont la rarissime Eulophiella de l’île Sainte-Marie), des cactus et euphorbes qui constituent le grand bush du Sud, composent (sans être exhaustif) de somptueux paysages.
A noter que les populations villageoises qui continuent de vivre en étroite corrélation avec la nature recensent une multitude de plantes médicinales dont la fameuse pervenche de Madagascar qui a su guérir des formes de leucémie, une quantité de malades.
Cette généreuse et précieuse nature a vu plusieurs de ses sites naturels classés au patrimoine naturel mondial de l’UNESCO.
C’est au sein d’une cinquantaine de Parcs Nationaux et de plus de 150 aires protégées que l’on rencontre l’essentiel des représentants les plus précieux de la flore et faune malgaches.
Les Parcs Nationaux sont autant d’étapes incontournables durant votre voyage. Quelques-unes de ces aires protégées demeurent très difficilement accessibles, mais certaines d’entre elles se parcourent aisément et en toutes saisons.
Le Parc National d’Ankarafantsika
Idéalement situé le long de la Route Nationale 4 qui le sillonne et disposant d’hébergement (bungalows et aire de camping), le Parc National d’Ankarafantsika doit impérativement être visité (au moins une journée et demie) lorsque l’on se rend d’Antananarivo à Mahajanga dont il est distant d’environ 90km (bonne route).
Le charme de ce Parc National est d’offrir des circuits tracés à travers différents types de végétation ou sites naturels. Vous partirez ainsi à la rencontre d’une rare espèce de baobabs (Andasonia Madagascariensis Boinensis) au cœur une forêt dense et sèche semi-caducifoliée ou observerez un nombre incalculable d’oiseaux (dont plusieurs espèces d’hérons) sur les pourtours du lac Ravelobe. Un impressionnant canyon, avec ses cheminées de fées aux couleurs multiples, ponctue la traversée d’une savane.
Le circuit Coquereli, du nom d’un magnifique propithèque (« sifaka » en malgache) que l’on rencontre à coup sûr, explore une forêt dense sur sable. 130 espèces d’oiseaux de forêt sont observables ainsi que des lémuriens nocturnes et diurnes.
Le Parc National du Marojejy
Véritable joyau de la région SAVA au Nord-Est de Madagascar, le Parc National du massif Marojejy (dont les sommets culminent à plus de 2 000m) permet des trekks de plusieurs jours grâce à des gîtes répartis le long de son sentier principal. Quel bonheur de déguster un plat traditionnel malgache bien à l’abri dans son campement, au cœur d’une abondante végétation, après une bonne journée de marche!
Le Parc National du Marojejy traverse différents types de forêts qui se succèdent entre 800m et 1 400m d’altitude et qui présentent un impressionnant inventaire botanique. Lémuriens avec en vedette l’immaculé propithèque soyeux, des caméléons, des reptiles et batraciens dont les minuscules et colorées grenouilles Mantella se rencontrent à foison.
Plus d’une centaine espèces d’oiseaux (le rare Eurycère de Prevot est l’emblème du Parc) nichent dans ces forêts, royaume des plantes épiphytes et des orchidées.
A 50km à vol d’oiseau de plages infinies, l’exubérance de la nature dans toute sa splendeur.
Nosy Mangabe - cap Masoala
La baie d’Antongil qui pénètre à plus de 80km dans les terres en dessinant sur son littoral Nord le cap Masoala demeure l’une des contrées les plus préservées de Madagascar. Les forêts primaires qui recouvrent le cap Masoala sont le refuge d’une biodiversité si précieuse que cette aire protégée a été classée au patrimoine naturel mondial de l’UNESCO et qu’une reproduction de son écosystème a été reconstituée sous une halle de 12 000m² à Zurich (Suisse) !
Rien ne remplace, cependant, la visite de la plus grande forêt primaire malgache qui s’étale sur près de 250 000ha et semble se jeter dans la mer qui abrite, quant à elle, des parcs marins : le spectacle est total que ce soit sous l’eau où abondent les poissons de corail ou sur terre où oiseaux, reptiles et amphibiens, mais aussi lémuriens sont si nombreux que les scientifiques en découvrent régulièrement de nouvelles espèces.
Le cap Masoala est un paradis pour les birdwatchers : nombreux sont ceux qui ont affronté les océans pour apercevoir le beau bec bleu de l’Helmet Vanga.
A tous (des randonneurs à la journée, jusqu’aux trekkeurs qui le traversent jusqu’à Antalaha) le cap Masoala laisse des souvenirs impérissables. Empruntez le circuit Varignena qui démarre sur la plage et, dès les premiers hectomètres, des lémuriens au pelage roux vous attendent…
Nichée au fond de la baie d’Antongil, la mystérieuse petite île chargée d’histoire, Nosy Mangabe, mérite également d’être visitée, ne serait-ce que pour découvrir des inscriptions gravées dans les rochers par des marins hollandais au tout début du XVIème siècle.
Zombitse - Vohibasia
Deux aires protégées à une cinquantaine de kilomètres à l’Ouest du massif de l’Isalo composent le Parc National. Zombitse se visitera plus aisément car les circuits démarrent de la Route Nationale 7 qui le traverse.
Trop longtemps délaissé, Zombitse nécessite une halte avant de rejoindre Tuléar (si l’on « descend » la RN7). Cette forêt tropicale sèche est peuplée de quantités de lémuriens, diurnes et nocturnes mais surtout une quantité innombrable d’oiseaux. Les birdwatchers ne s’y trompent pas qui font de Zombitse-Vohibasia des étapes incontournables notamment pour observer le Bulbul d’Appert totalement endémique de ces contrées.
Une multitude d’autres aires protégées, voire Parcs Nationaux existent mais sont plus difficilement accessibles (notamment en saison des pluies de décembre à avril). Pour peu cependant, que l’on dispose, de temps ils valent la peine d’être découverts : certains d’entre eux, particulièrement préservés, sont de véritables édens.
Baie de Baly - Tsingy de Namoroka
A 120km au Sud-Ouest de Mahajanga accessible par des pistes « sportives » qui traversent d’immenses savanes et longent le lac Kinkony (haut lieu du birdwatching), la baie de Soalala est bordée sur son versant Ouest par le Parc National de la baie de Baly.
Un circuit qui s’enfonce dans la forêt de bambous, entre immédiatement dans l’habitat de la tortue à éperon ou Angonoky, totalement endémique de la baie de Baly. La faune qui peuple la forêt dense et sèche se distingue par son avifaune très variée. Le lac Sarika permet d’admirer, entre mai et décembre, des colonies d’ibis pouvant rassembler jusqu’à un millier d’individus.
Une succession de lacs, séparés du Canal du Mozambique par quelques dunes de sable, composent un somptueux paysage.
A une cinquantaine de kilomètres au Sud de Soalala, les Tsingy de Namoroka s’étalent sur plus de 2 000 hectares. Véritable chaos de roches calcaires sculptés depuis des milliers d’années par la pluie et le vent, les Tsingy de Namoroka présentent des grottes et minces couloirs (diaclases) spectaculaires.
Sur les pics acérés qui dessinent dans le ciel d’abstraites et mystérieuses silhouettes poussent… des forêts de baobabs ! Des pachypodiums en fleurs complètent un tableau indescriptible, tant il est original. Des sources aux eaux cristallines ponctuent ce décor qui constituerait l’un des principaux sites touristiques de Madagascar s’il était plus facile à approcher.
Le massif de l’Andringitra
Le massif de l’Andringitra qui est un Parc National situé à une cinquantaine de kilomètres au Sud d’Ambalavao n’est pas difficile d’accès. Cependant, situé en haute montagne (le deuxième sommet de Madagascar, pic Boby, y culmine à 2658m), il convient d’éviter la saison des pluies et les mois de juillet - août à cause des basses températures.
Les vrais alpinistes ne redouteront en rien ces vicissitudes du climat et partiront à la découverte d’un massif qui s’étend sur plus de 50 kilomètres. De superbes cascades, des rivières et lacs de haute montagne agrémentent ce décor minéral aux formes surprenantes.
Le massif de l’Andringitra abrite 14 espèces de lémuriens et de nombreuses espèces de caméléons dont le furcifer lateralis, véritable attraction du parc.
Des gîtes permettent d’envisager des trekks de plusieurs jours jusqu’au sommet du pic Boby.
D’autres circuits, très différents, sont tracés au pied du massif et traversent des villages aux superbes maisons agrémentées de balcons colorés. Le circuit Imaitso, par exemple, conduit jusqu’à une forêt de type pluviale de l’Est où s’épanouissent une multitude d’orchidées.
Impossible de ne pas mentionner la vallée du Tsaranoro qui borde le versant Sud de ce massif et dont les falaises éponymes sont aussi majestueuses que réputées comme site majeur d’escalades. Cette vallée offre une multitude d’excursions et permet de s’imprégner de la vie des populations montagnardes.
Forêts de Kirindy-Mitea
Ceux qui ont, fort judicieusement, programmé quelques journées à Belo sur mer (station balnéaire au Sud de Morondava qui se rejoint aisément en vedette rapide) partiront inévitablement à la découverte de cette forêt qui ourle le canal du Mozambique. Cette forêt de transition, entre végétation de l’Ouest et du Sud, est réputée pour abriter une biodiversité présentant un exceptionnel taux d’endémicité. Côté faune : lémuriens et représentants de l’avifaune sont les plus remarquables. 185 espèces végétales composent la flore d’où dominent les majestueux Andasonia Grandidieri, le plus grand et élancé des baobabs qui peut dépasser les 40m de hauteur.
Le charme de cette forêt est de s’étaler jusqu’aux dunes de sable qui ourlent cette partie de la côte Ouest malgache, entre zones rocheuses et mangroves, que l’on peut parcourir en pirogue à la recherche des colonies de flamands roses…
Parc National de Zahamena
Les adeptes du trekking apprécieront ce couloir forestier qu’ils pourront traverser, des rivages du lac Alaotra jusqu’à la côte Est. Incroyable périple à travers des contrées totalement isolées avec comme seuls compagnons, quelques villageois et… le magnifique Propithecus Diadema paré de son beau pelage aux couleurs chaudes
Quelques circuits à la journée à partir du village d’Antanandava (ou Ankosy, à l’entrée du Parc, accessible en dehors de la saison des pluies) partent à la découverte d’une petite partie d’une biodiversité fragile. Un grand nombre d’espaces ne sont fréquentés que par les chercheurs et scientifiques.
Des aires de camping permettent de dormir en lisière de ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un grand moment au cœur d’une nature extrêmement préservée car très difficilement pénétrable.
Parmi les très nombreuses aires protégées qui jalonnent le territoire malgache, il convient d’évoquer le couloir forestier d’Anjozorobe qui présente la particularité de se trouver à moins de 100km à vol d’oiseau de la capitale. Ces derniers lambeaux de forêts primaires des Hautes-Terres constituent l’habitat de lémuriens et oiseaux.
Parsemés de lacs et de vallées transformées en rizières, les paysages sont d’autant plus agréables à parcourir que de confortables lodges y sont nichés.
http://www.madagascar-tourisme.com/fr/a-faire-/nature