Voyage à Antananarivo - Antongona : un site touristique charmant

Voyage à Antananarivo

Antongona : un site touristique charmant

Voyage à Antananarivo Voyager à Madagascar by AFR -

La capitale de Madagascar recèle de nombreux villages historiques qui, encore peu connus des voyageurs, ne restent pas moins touristiques. À 40 minutes (36 km) à l’ouest de la ville d’Antananarivo, l’ancien village d’Antongona se trouve à la porte d’Imerintsiatosika. Ce site archéologique offre un paysage rustique qui attire par le calme et la détente qu’il procure.

Jouissant d’un emplacement exceptionnel, le site vaut le détour

Antongona se trouve sur la droite si vous longez la Route Nationale 1 qui mène vers Itasy. Préparez-vous à une longue marche à pied de 7 kilomètres pour arriver jusqu’au sommet. Du haut des blocs de rochers sur lesquels est perché le Rova d’Antongona, profitez de la vue imprenable sur les collines ondulées de l’Imerina, étendues à perte de vue.

Voyager à Madagascar, dans le passé d’Antongona, c’est découvrir les restes des vestiges du XVIe et XVIIIe siècles qui lui ont valu le titre de patrimoine mondial depuis 1997. Les premiers résidents (au XVIe siècle) seraient des vazimba, anciens habitants des hautes terres. Le roi de l’Imerina Ralambo fut le premier à vouloir conquérir l’Imamo, en particulier ce lieu stratégique. S’ensuivirent les envahisseurs Sakalava qui voulaient l’Imamo, d’où le nom de « vavahadin’Imerina » - traduit littéralement par portail du royaume Merina. L’un des généraux de cette tribu originaire de l’Ouest de Madagascar nommé Andriambodivato aurait réussi à repousser les autochtones ailleurs.

Aujourd’hui encore, vous pouvez apercevoir le caractère défensif du site grâce aux fortifications encore conservées. Le palais de nos jours est représenté par trois maisons traditionnelles qui font office de musée exposant des photos et des objets traditionnels rappelant l’histoire du village.

Beau panorama au sommet

Antongona, vue aérienne

On aperçoit vers l’est la capitale et l’ensemble du relief mouvementé d’une bonne partie de l’Imerina. Le site d’Antongona, avec son Rova fortifié juché sur un promontoire rocheux, mérite qu’on consacre une journée à sa découverte. On peut associer le plaisir d’une bonne marche (avec casse-croûte au sommet) avec l’aspect historique, grâce à de nombreux tombeaux très anciens ainsi que des vestiges de fortifications.

Dotés d’une situation naturelle exceptionnelle, les deux rochers de l’Antongona (1406 m et 1512 m d’altitude) ont été occupés depuis les temps les plus reculés. Un village avait même été bâti sur la plate-forme supérieure. De nombreux vestiges de fortification témoignent du caractère défensif du site. Un proverbe local montre bien l’état d’esprit qui régnait à cette époque en rapport aux luttes régionales. “Efa ho lava ny Afon’Antongona” (On en a assez des feux d’Antongona !) Car le fait d’allumer un feu au sommet prévenait les gens des plaines d’un danger imminent. Mais à force de demander du secours inutilement, le village fut réellement attaqué et détruit.

En contrebas des falaises, on remarque les rizières en “mosaïques” ainsi qu’un superbe “tamboho” circulaire (parc à bœufs) qui semble avoir été tracé au compas. Un petit village typique entouré d’un ancien fossé se distingue au nord, que l’on peut atteindre à pied en une heure. On remarquera par ailleurs les successions de moyens défensifs tels les fossés et les portes circulaires encore bien visibles durant la montée au Rova. A partir du terre-plein où l’on peut garer les voitures, il faut compter une petite heure de marche pour accéder au sommet du Rova.

Antongona comprend 2 ensembles qui sont des sites archéologiques du XVIe-XVIIIe siècle A.D., perchés respectivement à 1406 et à 1515 m d'altitude sur des bastions naturels de rochers. D'importantes murailles de pierres sèches et de nombreux portails de pierre avec ou sans linteaux prolongent les défenses naturelles. Un village était autrefois installé sur chaque plate-forme de rocher constituant des citadelles redoutables et de véritables places fortes. Le premier site juché à 1515 m d'altitude est également protégé dans sa partie basse par des systèmes défensifs creusés : des fossés au nombre de quatre. Un chemin aménagé à travers les flancs des rochers mène à la plateforme où se trouvait le village qui pouvait contrôler du regard toute la région sur 360°. Devant la beauté du site, le Ministère de la Culture a reconstitué dans les années 1980 trois maisons traditionnelles de bois selon les modèles encore sur pied ailleurs. Ces maisons, dont deux ont été aménagées en musées locaux, ont été édifiées à l'emplacement d'anciennes habitations qui ont disparu. Le second site perché à 1406 m d'altitude abrite également d'importants vestiges de pierres sèches : murailles, murs de soutènement, portails et des tombeaux du XVIIe-XVIIIe siècle. Il est situé à 300 m à l'ouest du premier. Tous deux sont installés sur un même chaînon fait d'immenses roches de granit et constituent de bons exemples de sites archéologiques malagasy fortifiés et à ouvrages de pierres sèches.

Musée d’Antongona

Une personne (du petit village en contrebas) a les clés qui permettent de visiter les deux maisons traditionnelles qui se trouvent en haut du Rova. On peut voir des photos et des objets traditionnels divers.

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