SAGESSE - J.J. RABEARIVELO

SAGESSE
Croy-moi, vivons au gré de nos désirs.
Maynard.
I. – Tâche de prendre garde à la douceur des choses,
jeune homme qui relis l’amer P.-J. Toulet
devant un vieux tombeau couvert d’ombre de roses,
et ne suis que le fil du rêve qui te plaît.
Ce rêve entretenu pour oublier la vie,
qui sait exorciser ta crainte de mourir
et te libère ainsi de la mélancolie
de penser à ta chair destinée à périr.
L’âme seule survit : le battement intense
de ton coeur qui te trouble au fond de ce silence
vibrant des chants éteints de nos oiseaux de feu,
ni l’éclat de ce ciel dont séduit la jeunesse,
n’offre d’être éternel l’assurante promesse,
et la vie, en ses fards et plaisirs, n’est qu’un jeu !
JEAN-JOSEPH RABEARIVELO
VOLUMES. – XVIII