Tu viens de relire Virgile - J.J. RABEARIVELO

Publié le par Alain GYRE

Tu viens de relire Virgile,

tu viens aussi d’écouter les enfants

qui saluent la néoménie,

et les contes et les fables de ceux qui ne sont plus.

Est-ce l’heure bucolique,

ô cœur aspirant au repos,

cœur aussi hâlé que les roches ?

Les pâtres ? Ils ne sont pas ici ;

leurs troupeaux ? Regarde ces chèvres sauvages

aux cornes remplies de brume.

Leurs houlettes ? voici que les arbres unissent leurs cimes.

Les pâtres sont là-bas, ils escaladent le ciel.

Il y a des herbes nouvelles sous leurs pas,

Il y a des fruits irréels autour d’eux,

et des sources cachées qu’ils cherchent.

Et toi, et toi, tu crois être Corydon

tandis que, devant toi, apparaît comme un Alexis

qui souffle dans les flûtes

que sont devenues toutes les branches

 

Jean-Joseph Rabearivelo

Traduit de La Nuit 1935

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