Au Soleil estival 3 - J.J. RABEARIVELO
Au Soleil estival
(fragment)
pour Charles Maurras.
3

Nous arrivons devant l’enceinte désolée.
Le ciel d’octobre est lourd de signes pluvieux
et de la terre chaude, emplissant les allées,
s’élèvent quels parfums de sauges capiteux.
Le flot aérien déferlera, paisible ;
mais la tristesse intérieure de l’azur,
tu la rendras, soleil vivant, imperceptible
et la revêtiras d’un enchantement pur.
Insensible à l’averse et tout à sa pensée,
étreignant du regard sa jeune fiancée,
l’enfant de nos amours latentes attendra
que d’Imanga, colline anciennement royale,
vienne nous entourer l’âme immémoriale
de l’orgueil de l’Emyrne et du passé des Rois.
JEAN-JOSEPH RABEARIVELO
VOLUMES. – LXXXI