Poème: Au Soleil estival 8 - J.J. RABEARIVELO

Publié le par Alain GYRE

Au Soleil estival

(fragment)

pour Charles Maurras.

8

 

O soleil, est-ce ainsi qu’a fini l’aventure

des nomades venus du continent lointain ?

Ou bien, un vent mauvais, soufflant dans leur mâture

et jetant dans les flots leur plus riche butin,

 

lourd de l’odeur humide et chaude de l’orage,

implacable comme la volonté des dieux,

a-t-il fait chavirer le gros de l’équipage

et prospérer les survivants sous d’autres cieux ?

 

Mais qui nous le dira sans la science vaine

d’interroger le sol muet des Hauts-Plateaux

qui séparent des mers la terre imérinienne ?

 

Perdus parmi les bois détruits et la poussière

des âges, des tombeaux, qui sont deux fois tombeaux,

renferment à jamais l’originel mystère !

JEAN-JOSEPH RABEARIVELO

VOLUMES. – LXXXVI

 

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