2012-07-07 "A l'école, vas-y si tu veux..."
2012-07-07 « A l'école, vas-y si tu veux… » |
Samedi, 07 Juillet 2012 |
Sous Rasoherina, comme sous ses prédécesseurs, jamais un père n’a dit à son fils ou sa fille : « Va à l’école » pas plus d’ailleurs qu’il ne lui disait : « va à l’église », mais si l’enfant le demandait, le père répondait : « vas-y , si tu veux, surtout si tu dois y gagner quelque chose, un livre , une image, un lamba , etc. » En fait, à cette époque, les parents non seulement ne croyaient pas beaucoup aux vertus de l’enseignement mais aussi n’étaient pas encore de bons chrétiens. La question de la moralité était le moindre de leurs soucis. Pour eux, aller à l’école ou à l’église ressemblait un peu à de la corvée (fanompoana). En certains endroits, au cours des années 1870, le culte n’était, selon Grandidier qu’une mise en scène qu’ils ne comprenaient pas. Voici comment il a trouvé la messe dans un village Tanala. « Tous les gens des environs doivent venir et viennent même de plusieurs lieux, au village central, et ils s’assemblent autour de la case qui sert de temple (…) Alors tous disent « Prions Dieu » ? et appuyant leur tête sur la main gauche, ils restent longtemps dans cette position, ayant l’air plongé dans une profonde méditation, mais ne disant rien sinon que c’est une corvée bien ennuyeuse qui est venue s’ajouter à tant d’autres » La foi en Dieu des chrétiens ne viendra que petit à petit. Z.R Midi Madagasikara |