2012-10-11 Un conseil de la magistrature pour le recours en grâce
Un Conseil de la magistrature pour le recours en grâce
Octobre 1973, le gouvernement du général Gabriel Ramanantsoa commence à asseoir son autorité et à assumer ses responsabilités.
1er octobre : Mac Namara, président de la Banque mondiale, ainsi que sa délégation formée de six personnalités, ont un entretien qui dure quarante minutes à Ampahibe avec le chef du gouvernement, entouré à cette occasion de quelques ministres et personnalités malgaches.
3 octobre : Le capitaine de frégate Didier Ratsiraka, ministre des Affaires étrangères, prononce à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, un discours très applaudi dans lequel il déplore en particulier la paralysie de l’ONU devant les crises graves et les problèmes cruciaux que connaît le monde.
5 octobre : La délégation malgache conduite par l’ambassadeur Jules Razafimbahiny rentre à Antananarivo de Dar-es-Salam où se tient une conférence ministérielle africaine sur le commerce, le développement et les problèmes monétaires.
6 octobre : Le Conseil supérieur de la magistrature, dont le chef du gouvernement lui-même est le président, siège pour la première fois depuis sa création qui remonte au mois de juillet 1973. Ce Conseil est appelé à statuer sur les intégrations indirectes dans le corps de la magistrature, à devenir le seul organe habilité à dresser le tableau d’avancement des magistrats, à être consulté sur les recours en grâce en cas de crimes devant entraîner la peine capitale à leurs auteurs, à donner son avis sur les questions concernant le statut de la magistrature et l’administration judiciaire.
Le nommé Babylon Michel, condamné à trois mois de prison avec sursis à la suite de l’affaire du 13-Mai 1973, est expulsé du territoire malgache pour menace contre l’ordre public.
11 octobre : Interviewé par les journalistes à son retour de New York (ONU), le capitaine de frégate Didier Ratsiraka, ministre des Affaires étrangères, déclare : « Les conflits armés actuels du Moyen-Orient ont motivé ma présence à l’ONU ; Madagascar soutient les Arabes car ceux-ci luttent pour récupérer leurs territoires annexés de force par Israël ; il n’est pas question d’imiter machinalement quelques États africains qui ont déjà coupé leurs relations diplomatiques avec Israël ; il appartiendra
au gouvernement de se prononcer d’une façon précise sur cette question si cela s’avère nécessaire ».
12 octobre : À huit jours des scrutins du 21 octobre, la voie est libre pour les candidats au Conseil national pour le développement (CNPD) pour commencer leur campagne électorale.
13 octobre : Avant de quitter définitivement la Grande île, Jacqueline Granger, représentante-résidente du PNUD, vient prendre officiellement congé du chef du gouvernement.
19 octobre : Le gouvernement décide de rappeler tous les membres de l’ambassade malgache en Israël et d’inviter le gouvernement de Tel-Aviv à faire de même en ce qui concerne le personnel de son ambassade à Antananarivo.
21 octobre : Dans toutes les provinces, les électeurs vont aux urnes pour élire les membres du CNPD. Les résultats prouveront le succès des partis AKFM, Monima, Vonjy et notamment des « sans parti ».
25 octobre : Le colonel Richard Ratsimandrava, ministre de l’Intérieur, donne une conférence de presse au cours de laquelle il fustige les détracteurs de régime. Il affirme aussi que la révision des listes électorales à la veille du
21 octobre, a permis de découvrir un nombre considérable d’électeurs fictifs portés sous l’ancien régime sur les anciennes listes.
30 octobre : Dans une déclaration commune remise à la presse, Philibert Tsiranana, président national du Parti social démocrate, et André Resampa, leader de l’Union socialiste malgache, annoncent leur volonté de réaliser un rapprochement pour promouvoir le socialisme à Madagascar.
Pela Ravalitera
Jeudi 11 octobre 2012
L’Express