2013-02-22 Excursions aux environs de Tana
Excursions aux environs de Tana
Aujourd’hui, Ortana ambitionne de développer le secteur tourisme dans la région Analamanga. Ou plutôt de le valoriser à nouveau car à certaine époque, au XXe siècle, Antananarivo est considérée comme le centre tout désigné d’excursions.
Elle jouit, en effet, de la situation exceptionnelle qui la place au départ de la plupart des circuits dont certains, parmi les plus beaux, sont dans ses abords immédiats ou aux confins de sa province.
Outre les Rova d’Ambohimanga, d’Ilafy, d’Antsahadinta, de Tsinjoarivo, on cite souvent Mantasoa à 60km. Voici ce qu’on en dit : « À une dizaine de kilomètres de la gare de Manjakandriana, dorment dans un cadre splendidement sauvage et isolé les ruines de la cité industrielle que Jean Laborde avait édifiée pour le compte de Ranavalona 1ère vers le milieu du XIXe siècle. »
De Mantasoa, on accède à l’immense réservoir d’eau, résultat de l’endiguement de la vallée de Manehajana. C’est un véritable lac couvrant plus de 10 000 ha, qui développe sur quelque 250 km, ses rives « découpées de baies, de caps et de pointes » dessinés par les collines et les vallées de l’ancien bassin « à forme digitée et très ramifiée de la Manehajana ... Les eaux sont profondes, leur coloration plutôt sombre. Le paysage âpre et grandiose est cerné de collines arides où poussent des forêts d’eucalyptus ou de résineux ».
Comme il s’agit d’un site d’altitude, les matinées et les soirées, souvent brumeuses, jettent des « écharpes de nuages » sur l’étendue du lac : « On croirait voir un paysage d’Écosse sous un silence généralement impressionnant ».
« Quelques villas, des chalets et des résidences privées sur les crêtes isolées, quelques embarcations indigènes ou quelques voiles blanches du Club nautique sur les eaux, rappellent la présence humaine… »
Dans le Moyen-ouest, la province a aussi son lac, Itasy, situé entre deux agglomérations, Miarinarivo et Soavinandriana. Son littoral est sinueux, parsemé de petites baies garnies de roseaux et de presqu’îles surélevées et boisées; et de tous côtés, l’horizon est borné par de hautes montagnes. Une jolie rivière, la Lily, s’échappe du lac et descend de cascade en cascade, pour rejoindre la Sakay, affluent de la Tsiribihina, grand fleuve du versant Ouest. Les eaux du lac très poissonneux sont fréquentées par de nombreux palmipèdes, canards et sarcelles, mais aussi habitées par beaucoup de crocodiles.
Toujours dans le Moyen-ouest, il y a le circuit de Ramainandro, route boisée de montagnes avec un passage à 2 000 m d’altitude, traversant des villages « charmants », où l’on peut admirer les chutes du Kisamby, une source d’eau gazeuse; et aussi s’adonner à la chasse et à la pêche.
Plus près, Anjozorobe permet une belle excursion par une route qui mène à la lisière de la forêt de l’Est où « si l’on veut bien abandonner tout véhicule, on pénètrera à pied par des sentiers dans une brousse vierge peuplée de singes ».
Vers le Sud, il y a le circuit de l’Ankaratra, pittoresque route de montagne, à travers bois de pins et de mimosas, avec des torrents, des rivières à truites au centre d’un massif assez impressionnant. « C’est une excursion sportive qui trouve son point de repos à Ambatolampy où l’on mange des truites ».
En poursuivant vers le Sud, on arrive à Antsirabe dont la réputation n’est plus à faire et le moment viendra sans doute où la station thermale sera le rendez-vous des touristes de l’océan Indien qui connaissent déjà ses grandes et larges avenues aux cottages charmants, ses parcs aux arbres, sa piscine, son golf, la montagne du Vohitra avec son arboretum…
Plusieurs journées sont nécessaires pour excursionner autour de la Ville d’Eaux qui offre un choix étendu de sites intéressants (lac Andraikiba, la plaine de Betafo avec le lac Tatamarina, l’impressionnant cratère de Tritriva avec son lac au fond du gouffre…).
Pela Ravalitera
Samedi 23 fevrier 2013
Notes du passé
L’Express