Académie malgache: Trois illustres membres à célébrer...
Académie malgache: Trois illustres membres à célébrer… |
Samedi, 12 Janvier 2013 |
Des grands noms ou membres référence de l’Académie malgache, durant les premières années d’existence de celle-ci. Chaque citoyen malgache, compte tenu de l’alphabétisation du peuple au cours notamment du XXème siècle, devrait connaître l’un de ces trois auteurs exceptionnels dans l’histoire littéraire du pays. Dox de son vrai nom Jean Verdi Salomon Razakandraina, Régis Rajemisa-Raolison, et Prosper Rajaobelina. Tous nés en 1913, d’où les trois centenaires à célébrer par l’Académie comme se devant de l’être, tout au long de cette année 2013. Pour commencer la série de jubilés prévue, le culte religieux programmé demain après-midi au temple d’Ambatovinaky, Dox étant né un 13 janvier… Poète, écrivain-interprète, auteur de pièces de théâtre, bref artiste à plusieurs facettes, ce dernier s’illustra surtout dans son sens précis de l’utilisation ainsi que de la défense de sa langue maternelle. Aussi, son fils Elie Salomon a-t-il promis de faire en sorte que le centième anniversaire de la naissance de Dox sera ponctué par des actions ou campagnes en faveur de la protection et la promotion du malgache. C’était hier lors d’un pot organisé au siège de l’Académie à Tsimbazaza, où l’intéressé a également fait part de son intention (et de celle de sa famille élargie, sans doute) de faire naître une dynamique nouvelle au sein de la société malgache actuelle, dans l’optique de la sauvegarde de la langue nationale. Comme Dox l’avait déjà souhaité d’ailleurs à travers son vers célèbre, « Ny hirako tsy maintsy hitoetra » (Mes chants demeureront). Quant aux deux autres éminents serviteurs de la civilisation et de la langue malgaches, ils concentrèrent une bonne partie de leur carrière sur l’élaboration et l’écriture de manuels à vocation essentiellement didactique, tous genres confondus. Pour ne citer que les « Lala sy Noro », « Talaky Mandeha », « Isambilo », « Vakoka » (dictionnaire des synonymes malgaches), « Grammaire de la langue malgache ». Quelques exemples d’ouvrages pédagogiques qui avaient marqué sinon forgé, sûrement et certainement, bien des esprits durant les années 60, 70, et 80. Ce qui permet d’avancer qu’avec Dox, Régis Rajemisa-Raolison et Prosper Rajaobelina figuraient et figurent toujours en ce moment parmi les plus fervents des protecteurs et promoteurs de la première langue officielle sur l’île de Madagascar. Le malgache qui, à partir de cette année, aura tout le mois de juin pour se faire entendre… A.D. |
La Gazette