Agroalimentaire: les fruits secs intéressent peu
Agroalimentaire: Les fruits secs intéressent peu
Les fruits secs ou en pâte s’écoulent difficilement sur le marché local, par rapport aux fruits frais
La transformation des fruits intéresse davantage les petites et moyennes entreprises intervenant dans l’agroalimentaire. La mise en vente s'avère pourtant difficile.
Fruits secs ou pâtes de fruits. Le secteur de la transformation de fruits se développe progressivement. La forte potentialité du pays en termes de production de fruits encourage les acteurs intervenants mais la commercialisation ne suit pas la tendance. Le problème peut venir d'une faible consommation comme c'est le cas des fruits secs.
« Nous devons encore fournir beaucoup d'efforts pour sensibiliser la population à consommer les fruits secs. Madagascar a un potentiel important en fruits frais et les consommateurs se demandent souvent pourquoi acheter des fruits secs alors qu'il existe des frais. Il faut pourtant savoir que les fruits ne sont pas toujours présents tout au long de l'année », soutient Suzy Razakamanantsoa, responsable commercial et marketing auprès du programme PATMAD (Programme d'appui technique aux producteurs-Madagascar). « La première phase, qui a duré de 2008 à 2010, a permis de maîtriser les techniques. Pendant la deuxième phase, nous allons renforcer les campagnes de
publicité pour sensibiliser les Malgaches », continue cette responsable. C'était hier, dans le cadre du Salon de l'agroalimentaire et de la cuisine, à Mahamasina. Seulement
20 à 25 % de sa production, estimée entre 600 à 800 kilos par an, sont écoulés sur le marché local.
Refus des épiciers
La pâte de fruits, pour sa part, est appréciée par les Malgaches. La grande ruée auprès des stands des producteurs dans les événements qui voient leur présence justifient la situation. La majorité des consommateurs doit attendre ces manifestations parce que les points de vente et les réseaux de distribution sont limités.
« Le marché est encore grand en ce qui concerne la pâte de fruits, mais la filière est dominée par l'informel. Pour les pâtes de fruits assortis, la demande existe. C’est la distribution qui est compliquée dans la mesure où les épiciers de quartier ne veulent pas en vendre à cause de leurs prix plus élevés que celui de la pâte de banane, produite par une grande partie des producteurs qui intègrent la filière », explique Voahangy Ratsimbazafy, gérante de la société Général alimentaire Madagascar. « Les grandes surfaces et les stations-service demeurent désormais nos principaux points de vente », soutient-elle.
Les consommateurs ont profité du Salon de l'agroalimentaire et de la cuisine pour savourer ces friandises. Le prix des 100 grammes s'affiche entre 3 000 et 15 00 ariary, selon les producteurs. Quant aux fruits secs, un sachet de 50 grammes ou de 100 grammes coûtent 400 à 3 000 ariary, suivant le fruit.
Lantoniaina Razafindramiadana
Vendredi 03 août 2012
L’Express