Angonoka: En danger critique d'extinction

Publié le par Alain GYRE

Angonoka: En danger critique d'extinction       

Mardi, 20 Mai 2014

Depuis 2008, des dispositifs ont été déployés afin de protéger l’angonoka ou Astrochelys yniphora, tortue qui vit dans la Baie de Baly, dans la région de Majunga, pas loin de Soalala. Dans ce cadre, le Parc national de Baie de Baly, géré par Madagascar National Parks apporte son soutien financier au PN Baie de Baly pour veiller à la préservation de cette espèce classée "en danger critique d'extinction" par l'Union Internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Aussi, des offres de donation ont été lancées pour ceux qui veulent contribuer à sauver cette espèce.

Faut-il rappeler que l’angonoka, tortue à soc est l’espèce le plus emblématique de Baly, car endémique de cette région. Les rares spécimens d’angonoka vivant encore dans leur milieu naturel ne se trouvent que sur un territoire très restreint, dans le Nord-ouest de Madagascar, autour de la baie de Baly, à proximité de Majunga. Son territoire au climat tropical et à la pluviométrie très marquée est constitué de zones de mangroves, de broussailles, de savanes et de forêts sèches. Le milieu naturel dans lequel évolue l’animal n’excède pas les 50 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il existe cinq sous-populations réparties de la façon suivante : deux à l’Est du fleuve Andranomavo aux environs des villes de Sada et Beheta, et trois à l’Ouest de ce même cours d’eau, aux alentours d’Ambatomainty, Betainalika et Andrafiafaly. L’angonoka est essentiellement herbivore. Elle se nourrit de graminées, d’herbes diverses et même de feuilles mortes de bambous. Elle a été observée en train de brouter les branches d’un arbuste et de manger des excréments secs de potamochère.

 

Comme la tortue à queue plate, également appelée kapidolo ou tortue fantôme, l’Angonoka est l’une des espèces de tortues les plus rares. Les raisons de son déclin sont multiples, mais principalement provoquées par l’Homme. En effet, non seulement l’angonoka est chassée pour sa chair, mais elle est également très prisée en tant qu’animal de compagnie et fait l’objet d’un trafic d’envergure. Il faut également incriminer les incendies allumés par l’Homme pour réaliser des cultures sur brûlis, ou pour l’élevage du bétail. Les effectifs que l’on peut encore trouver en milieu naturel se réduit à environ 200 individus et ne cesse de chuter. Sa disparition à l’état sauvage n’est plus qu’une question de temps. Mais depuis mars 2011, le vol d’une angonoka a pu être évitée grâce à l’intervention des gendarmes et du directeur du parc de Baly. Mais pour une tortue sauvée, des centaines d’autres sont exportées clandestinement.

 

R.V.

La Gazette

Publié dans Revue de presse

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