Antaninarenina – Des paniers en capsules de bouteilles
Antaninarenina – Des paniers en capsules de bouteilles
Un panier de nouveau style créé par Félix, petit commerçant de produit artisanal, avec des capsules de bouteille
30.08.2014
Un commerçant arrive à enchaîner les capsules de bouteilles pour former des paniers ou des sous-plats. Une création qui mérite d’être vulgarisée.
Tout peut être utile. À Antaninarenina, Félix Tody est un petit commerçant de produits artisanaux. Derrière son air discret se révèle un esprit créatif. Depuis quelques semaines, l’homme a eu l’idée de relier des capsules de bouteilles pour donner un nouveau style à un panier. Les capsules de la même dimension mais de toutes couleurs, sont enchaînées une à une à l’aide d’un fil de fer. Le créateur en utilise des centaines à des milliers pour un panier ou un pack de sous-plat de table. La création est pourtant simple, car tout se fait manuellement, mais le design attire les gens qui traversent l’escalier.
Le confectionneur livre quelques secrets sur son travail, sans vouloir se faire photographier. « Je fais des kilomètres de marche pour collecter ces capsules auprès des récupérateurs de bouteille. Les capsules doivent être en plastique, non-abîmées, de couleurs différentes, mais de la même taille. Chez nous, ma femme et ma fille se donnent la main pour les nettoyer une à une », avance-t-il timidement.
En solo, le père de famille arrive à confectionner une dizaine de paniers par semaine, s’il arrive à collecter de nombreuses capsules. La collecte de celles-ci est la principale difficulté qu’il a évoquée.
Souci
Félix vend ensuite chacune de ses créations entre 25 000 ariary et 50 000 ariary selon la taille. Ses dizaines de créations seraient insuffisantes par rapport à la demande hebdomadaire.
Selon des commerçants, les créations de Félix attire beaucoup de touristes étrangers. « Quand il s’absente d’ici (du lieu de vente), ses clients ne cessent de demander où il est Quand est-ce qu’il va revenir Il a vraiment eu une idée de génie en confectionnant des capsules de bouteille comme il le fait », le félicite Mariette Rapiera, une vendeuse de torchon près de Félix.
Dernièrement, des touristes chinois lui auraient proposé de travailler pour eux en exportant ses confections. Le petit commerçant se soucie pour le moment des procédures qu’il doit suivre et des paperasses qu’il doit remplir pour que son affaire s’étende à l’extérieur.
Michella Raharisoa
L’Express