Changement climatique : des conséquences dramatiques

Publié le par Alain GYRE

Changement climatique : des conséquences dramatiques  

Mercredi, 26 Février 2014

 

S’il ne se passe pas un jour sans que les médias parlent de la saleté de la ville, c’est pour la simple raison qu’à cette saison des pluies, la présence d’autant de saleté dans notre ville présente un danger qu’il faut prendre au sérieux.

 

D’après les estimations de l’organisation mondiale de la santé (OMS), d’ici 2020 nous devrions perdre 300.000 vies et 11 millions d’année de vie saine en raison du réchauffement climatique. L’impact du changement climatique concernera de manière disproportionnée les pays en développement et les pauvres, exacerbant les inégalités dans l’accès à la santé, à une alimentation suffisante, à l’assainissement et à l’eau potable. Le rapport sur la santé mondiale 2002 estimait que 2,4% des diarrhées mondiales et 6% du paludisme en 2000 était dues au changement climatique. La situation malgache est donc d’autant plus critique. L’assainissement est un grand problème qu’ il va falloir serieusement résoudre. La triste réalité est que même ici à Antananarivo, la capitale de Madagascar, pire encore sur l’avenue de l’indépendance, on peut voir des excréments humains.

 

Outre le côté inesthétique de la chose, c’est une véritable fenêtre à virus car dans les excréments humains se trouvent des virus, bactéries et parasites qui sont invisibles à l’œil nu et qui donnent les maladies. La transmission peut se faire par les mains sales portées sur la bouche, la consommation d’eau non potable, la consommation d’aliment souillée, en marchant pieds nus à côté de l’excrement. Les agents pathogènes (virus, bactéries, parasites) sont transportés sur la nourriture par les mouches, ainsi que les mains sales. Vu la fréquentation journalière de l’avenue de l’indépendance sans parler des sans abris qui y ont élu domicile, on peut donc comprendre l’ampleur de la menace. Pourtant les conséquences du changement climatique ne concernent pas que la santé mais elle peut être aussi d’ordre social. La montée du niveau de la mer provoque des inondations fréquentes. A Madagascar, ce sont les bas quartiers qui sont touchés par ces inondations. Des quartiers où habitent les personnes pauvres. Et ces innondations fréquentes ont comme conséquences la dégradation constante de leurs conditions de vie. Les catastrophes climatiques aboutissent souvent à une surpopulation dans les zones de réimplantation, qui sont peu planifiées et ne bénéficient pas de l’assainissement.

 

 Les changements dans le cycle de l’eau risquent de causer une augmentation des maladies transmises par l’eau : choléra, hépatites, peste, leptospirose. Avec la hausse des températures, la sphère géographique d’activité des insectes porteurs de virus, tels que les moustiques, et leur période d’activité s’étendront, avec pour effet l’augmentation des maladies telles que le paludisme, la fièvre dengue, l’encéphalite japonaise, le chikungunya ou la fièvre jaune. Les températures extrêmes à certaines saisons provoquent également des coups de chaleur pouvant être fatals.

 

Madagascar est parmi les pays les plus exposés aux conséquences du changement climatique. A l’ère d’un nouveau changement par la mise en place d’un nouveau gouvernement, il est temps de se pencher sur ce problème et trouver une manière efficace de prévenir tous ces fléaux.

 

Y.L

La Gazette

Publié dans Revue de presse

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