Conte : Pourquoi le chien est domestiqué par l'homme (conte vakinankaratra)

Pourquoi le chien est domestiqué par l'homme (conte vakinankaratra)
Il était une fois un homme parti cultiver des potirons sur cet îlot entouré d'eau infesté de caïmans. Ainsi il n'y avait jamais de chapardeurs, car personne n'osait passer par là . L'homme avait un charme puissant qui le protégeait. C'était pour cela qu'il n'eut jamais à craindre pour traverser.
Un matin, il partit pour labourer son champ. Mais, dès qu'il mit les pieds dans l'eau, Mamba le caïman le happa avec sa grande gueule, le balança et l'immergea dans l'eau. Mamba était un caïman affamé et n'avait aucune considération pour le charme puissant que détenait l'homme.
Mais passait par là Alika le chien, qui vit l'homme trimbalé dans l'eau par le caïman. Il décida de jouer à la ruse en disant à Mamba: " Écoutes, l'ami! Passe le moi un peu que j'y goûte avec toi parce que je commence vraiment à avoir faim!" Mais Mamba lui répondit: "Viens manger alors, si tu meurs de faim tant que ça". Alika lui dit: "Je t'en remercie, mais je ne me fais pas trop à l'eau. Alors sers le moi sur la rive que je l'attrape". Mamba lui fit cette recommandation: «Tu ne vas pas le lacher, j'espère?" "Non", répondit le chien, " De la nourriture entre mes dents, comment veux-tu qu'elle m'échappe?"
Ce fut ainsi que Mamba le caïman lui tendit l'homme. Seulement, dès qu'Alika l'attrapa, il le laissa s'échapper en lui lançant une bénédiction: "Va-t-en, l'homme. Va rejoindre ta femme et tes enfants!".
Mamba fut interloqué. Il fut rongé par la haine contre Alika pour l'avoir trompé. Alors il jura par des sacres que jamais un caïman ne mangera de ces chiens. Ni lui, ni ses petits, ni sa descendance toute entière. L'homme jura à son tour que ses fils et toute sa descendance devront chacun veiller à faire du bien aux chiens. Et c'est depuis, dit-on, que le chien est domestiqué par l'homme.
"Angano angano, arira arira. Izaho mpitantara, ianareo mpihaino!
Conte (est) conte, palabre (est) palabre. Je suis le conteur, vous êtes les auditeurs!" (Ainsi on termine un conte)