Culture de lotus: Madagascar a un retard de 2.000 ans
Culture de lotus: Madagascar a un retard de 2.000 ans
Lundi, 01 Septembre 2014
Emblème du monde oriental, le lotus est considéré comme sacré dans la religion (bouddhisme, brahmanisme) dans laquelle les divinités sont représentées sur un trône en fleur de lotus et en Inde, il constitue même l’emblème de la nation. Et si tout l’Orient ne jure que par cette fleur pleine de vertus, à Madagascar, elle reste encore méconnue du grand public. Une aberration.
Aimant la chaleur, le lotus est une plante aquatique dont le milieu naturel est la vase du fond des étangs. Cette fleur peut également proliférer dans un terreau profond riche en fumier. La multiplication de la plante se fait par division des rhizomes et tubercules. On peut aussi la multiplier par les graines qu'il suffit de scarifier, d'enrober de terre glaise et de jeter dans la pièce d'eau peu profonde (15 à 50 cm sous l'eau). Les semis effectués en mars peuvent fleurir la même année, en août et septembre, alors que les rhizomes fleuriront dès juillet si cultivés en pot. Cette plante résiste aux gelées jusqu'à – 15 °C, à condition d'être immergée sous un mètre d'eau. Il faut néanmoins veiller à protéger les rhizomes des gelées lors des hivers très froids. Vu le milieu où cette plante vit, c’est d’autant plus incompréhensible que nous n’en faisons pas une culture intensive étant donné qu’elle possède de nombreuses vertus médicales et nutritives.
Des études menées en Chine ont démontré que les rhizomes de lotus sont excellents pour la santé car ils sont riches en fibres, vitamine C, potassium, thiamine, riboflavine, vitamine B6, phosphore, cuivre et manganèse et très pauvres en acide gras saturé. Le lotus sacré est une plante importante en médecine traditionnelle chinoise. Toutes les parties de la plante sont utilisées. L'extrait du rhizome possède des propriétés antidiabétiques et anti-obésité. Les graines de lotus sont riches en phénols et possèdent des propriétés antioxydantes significatives. Le lotus sacré est cultivé pour ses rhizomes, ses graines et ses fleurs depuis plus de 2.000 ans. Sa plantation à Madagascar pourrait ouvrir la porte d’une nouvelle perspective, alors qu’attendons-nous pour exploiter nos vases et marais ?
Recueillis par Yanne Lomelle
La Gazette