DÉVELOPPEMENT : L'éducation vers l’autonomie
DÉVELOPPEMENT : L'éducation vers l’autonomie
Dans la commune d'Iaboakoho à Tolagnaro, les mères de famille sont sensibilisées pour l'éducation des enfants
Soixante et une communes ont été formées sur l'autonomisation dans l'éducation. La moitié d'entre elles a déjà pu bénéficier d'un financement.
Le développement du système éducatif est une affaire communale. C'est possible selon le projet Promotion de la gouvernance du système éducatif (PGSE), mis en œuvre par l'ONG Aide et Action International-océan Indien, de 2009 à 2013. Le projet a ciblé soixante-et-une communes dans les régions Analamanga, Diana, Sava, Analanjirofo, Atsimo Andrefana, Androy, Anosy et Menabe. Il a mis l'accent sur la création de la commission communale éducative qui est composée par les chefs fokontany, les parents, les leaders religieux et traditionnels, enseignants,...Ces derniers ont le statut de conseiller communal en charge de l'élaboration des projets sur l'éducation.
« La commission communale éducative a été formée sur la gestion et le montage des projets, la conduite de réunion, la technique de négociation avec les bailleurs de fonds, la maîtrise d'appel d'offres,...afin qu'elle puisse mettre en œuvre un projet sur l'éducation, avec ou sans l'aide de l'État central et/ou les acteurs étrangers », a mis en avant Andry Rialintsalama, responsable auprès de l'ONG Aide et Action, lors de la clôture du projet PGSE, à Tolagnaro, le 17 octobre.
Ressources mobilisées
Dans ces soixante-et-une communes, le projet d'éducation s’est toujours limité à la construction d’école. Après que le projet leur a appris à mobiliser les ressources locales, l'intervention s'est étendue aux petites réparations de l'école, l'opération copie (acte de naissance) afin d'inciter les parents à la scolarisation de leurs enfants.
Tous les ans, depuis 2009, ces communes ont bénéficié d'un fonds de 12 millions
d'ariary de la part de l'ONG initiateur du projet. Le frein réside, en effet, dans l'indisponibilité des ressources communales pour mettre en œuvre leur projet.
L'initiateur du projet a également doté ces communes d'un répertoire de bailleurs de fonds pour la recherche de financement. « Puisqu'on a été formé dans la technique de négociation avec les bailleurs, presque la moitié de ces communes d'intervention du projet peuvent désormais financer leur projet sur l'éducation avec leurs partenaires », a témoigné un membre de la commission communale de l'éducation, dans la commune Antasiambotry Ambanja.
Le projet sur l'éducation peut consister en la réhabilitation de salles de classe, les mobiliers scolaires, la mise en place des centres préscolaires, la formation professionnelle et d'autres activités culturelles.
Michella Raharisoa
Vendredi 25 octobre 2013
L’Express