FEUX DE BROUSSE Jean-Pierre Haga

 

FEUX DE BROUSSE

 

J’ai vu le ciel vêtu d’été,

Senti le vent qui vient chanter

Un air léger, un air de plage.

Un ciel tout bleu où un nuage

Trace des signes.

 

 

J’ai vu le ciel, et noir et gris

Apportant l’eau, donnant la vie.

Un ciel tragique, beau de tristesse

Lourd, menaçant, plein de promesse

      Pour mes racines

     

J’ai vu le ciel et ses paillettes,

Sa livrée noire, rouge et violette

Que mon feuillage, ivre de vie

Vient refléter avant la nuit

      Obscure, divine

 

Parfois le ciel ôte ses voiles

Pour me montrer son champ d’étoiles

Je suis de bois pourtant, je sens

Frémir ma sève pour l’indécent

Qui me fascine.

 

Ce soir le ciel cache mes cimes,

Noir de fumée rouge de crime

Ce soir je lui fais mes adieux

Parmi les flammes d’un jeu odieux :

      On m’assassine

      On m’assassine

      L’Homme assassine.

 

Jean Pierre HAGA

 

DORO TANETY

 

Mba tiako loatra io lanitra io

Ary mamiko ilay rivotra

Milamina, lavy tadio

Fa manan’aina atolotra

Ny raviko

 

Rehefa hariva izy tsy hoe lavo

Fa mba manala sorisory

Mitafy mena misy mavo

Miova ho mainty dia matory

Ny rantsako

 

Io lanitra io rehafa sorena

Dia mody mampatahotra

Manome varatra mitrena

Manome rano atolotra

Ny fakako

 

Indraindray izy miravaka

Volana feno hazavana

Volana feno vavaka

Hoe mba ahatratra hafanana

Ny tsiriko

 

‘zao aho dia manao mandra-pihaona

Anaty afo, entona

Ry lanitro ô lazao nahoana

Anie ra-Olombelona

No nanasazy ahy

Nanasazy ahy

Hodorana.

 

Jean Pierre HAGA