Introduction du Pcv10 dans la vaccination - Madagascar, un modèle pour l'Afrique

Publié le par Alain GYRE

Introduction du Pcv10 dans la vaccination - Madagascar, un modèle pour l’Afrique

Premier servi par la Gavi (Alliance mondiale pour l’immunisation et la vaccination) avec un nouveau vaccin, la 13e édition de la semaine de la santé de la mère et de l’enfant (Ssme), du 5 au 9 novembre, se couple avec l’introduction du vaccin anti-pneumococcique conjugué (Pcv10) dans le programme élargi de vaccination (Pev). Une action qui arrive au bon moment puisque 18% des enfants de moins de 5 ans dans le pays meurent chaque année suite à la pneumonie. « Madagascar étant le premier pays d’Afrique et de l’océan Indien à bénéficier du Pcv 10 s’il est le 3e pays membre de la Sadc à en avoir. 45 autres pays devront suivre ses pas d’ici 2015. Au total, 90 millions d’enfants devraient être protégés grâce à ce vaccin anti-pneumococcique », a fait savoir Marie Ange Saraka-Yao, directrice de la Gavi. Avant d’ajouter « Madagascar a fait de la vaccination une priorité nationale et a su utiliser des approches novatrices pour atteindre les enfants de chaque District. Ces efforts ont eu un impact mais doivent continuer ». Le Pcv10, rappelons-le, va permettre de réduire la morbidité et la mortalité causées par le pneumocoque, une des principales causes de méningites, pneumonies, otites, sinusites, bronchites et septicémies. Ce nouveau vaccin sera au service d’environ 745 000 enfants de moins de 5 ans, parmi les plus de 4 millions d’enfants ciblés par cette édition de la Ssme.
Pour redresser la couverture vaccinale
« Un enfant non vacciné est un enfant de trop, comme a dit le slogan », a rappelé Steven Lauwerier, représentant de l’Unicef dans le pays. Pourtant, le nombre d’enfants non vaccinés ne cessent de s’accroître à cause de la crise, passant à plus de 192 000 cette année contre 80 944 en 2011. La Ssme ambitionne justement d’accroître le taux de couverture vaccinale qui stagne à 67%, d’après le service de vaccination auprès du ministère de la Santé publique. Outre l’intensification des campagnes de vaccination, la Ssme offre des paquets de prestations sanitaires gratuites tant pour les enfants de moins de 5 ans que pour les femmes en âge de procréer et celles enceintes, entre autres la supplémentation en vitamine A, le déparasitage, le dépistage de la malnutrition chronique, du Vih et de la syphilis ou encore des fistules obstétricales. L’ouverture officielle de la semaine s’est déroulée hier à Vatomandry, honorée de la présence du Premier ministre, Jean Omer Beriziky, de la ministre de la Santé, Johanita Ndahimananjara, de la coordinatrice du système des Nations unies, de la directrice de la Gavi ainsi que des représentants des partenaires techniques et financiers tels que l’Unicef, l’Oms, la Bad, le Fnuap, etc., sans oublier les autorités locales.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

La Vérité

Publié dans Revue de presse

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