IVATO : Avalanche d’énormes grêlons
IVATO : Avalanche d’énormes grêlons
Les blocs de grêlons sont restés entiers pendant 16 heures
Une pluie de grêlons s'est abattue sur Ivato et ses environs pendant une quarantaine de minutes vendredi vers 22 heures. Les blocs drainés par les crues n'ont fondu que le lendemain.
Phénomène inhabituel à Ilaivola-Ivato. Samedi vers 6 heures du matin, les passants sont restés pantois en voyant un tronçon de route d'une vingtaine de mètres recouvert d'une épaisse couche de glace, juste en contrebas du supermarché Horizon Ivato. Sur l'accotement, les grêlons entassées dans un caniveau d'environ un mètre et demi de largeur, ont formé des blocs d'une cinquantaine de centimètres d'épaisseur.
À peu près de la taille de billes de roulement, les cristaux se sont soudés les uns aux autres. Lorsque le caniveau a été plein à craquer, ceux qui avaient débordé, ont jonché le bitume. De visu, ils ont été déposés sur place après une avalanche. Drainés par les crues le long de la route et dans les canaux d'évacuation, les cristaux ont constitué des blocs compacts dont l'ensemble aurait pesé des tonnes.
Force destructrice
Cette pluie de grêlons s'est abattue sur Ivato dans la nuit de vendredi à samedi, aux alentours de 22 heures. «Un crépitement infernal m'avait réveillé dans mon sommeil. Il a duré une bonne quarantaine de minutes. C'était comme si une multitude d'individus jetait en même temps des cailloux sur notre toit», confie Harena Sarobidy Raharimanga, résidant non loin d'Ilaivola-Ivato.
Cette mère de famille n'a d’ailleurs réalisé la force destructrice de cette précipitation grêlons qu'à son réveil, en voyant les dégâts.
«Dans notre propriété, les feuilles de bananiers étaient déchiquetées comme si elles avaient été arrosées de balles. J'ai été médusée en voyant ce que la grêle a fait des fleurs des manguiers et des pieds de litchis. En l'espace d'une nuit, il n'y avait plus rien. Tout était tombé », se désole-t-elle.
À Ambohijanahary-Antehiroka, un vent à décorner les bœufs a décoiffé quelques habitations indique Adèle Raveloarinaivo, fonctionnaire à la retraite.
Seth Andriamarohasina
Lundi 14 octobre 2013
L’Express