La Chine célèbre son success story
Coopération : La Chine célèbre son success story
Les Chinois ont laisse´ des empreintes au sein des communaute´s touche´es par les projets routiers
La relation économico-diplomatique entre la Chine et Madagascar remonte
à 1972. Plusieurs grosses œuvres ont été faites par des entreprises chinoises.
Quarante ans. C'est l'âge qu'a la relation diplomatique entre la Chine et Madagascar. C'était le 6 novembre 1972 que les deux pays ont établi le premier accord diplomatique. Ce moment historique a été
célébré par une cérémonie organisée mardi par Shen Yongxian, ambassadeur de la Chine à Madagascar. Une occasion également de lancer un regard en arrière sur le succès de la coopération entre les deux pays, dans plusieurs domaines comme les échanges commerciaux, l'aide au développement et la construction d'infrastructures publiques.
« Madagascar a pu bénéficier de plusieurs réalisations en matière d’infrastructures routière, agricole, sanitaire, scolaire, culturelle et hôtelière, sans parler des prêts et dons d’un montant de plus de 1,6 milliard de yuans », a déclaré Pierrot Rajaonarivelo, ministre des Affaires étrangères lors de cette cérémonie.
Durant ces 40 ans, plusieurs entreprises chinoises se sont démarquées dans la réalisation de travaux routiers à Madagascar. D'ailleurs, la première aide chinoise au développement en faveur de la Grande île a débuté en 1986 à travers la construction de la Route nationale 2, reliant Antananarivo et Toamasina. Un chantier difficile à cause d'un relief très accidenté, et qui a nécessité le déploiement de tout le savoir-faire de la Société Nationale chinoise de travaux des ponts et chaussées. Le dernier en date est la réhabilitation complète des 111 kilomètres de la Route nationale 34, reliant Miandrivazo et Malaimbandy, ainsi qu'une portion de route desservant la région Melaky par la société China Railway.
40 ans d’évolution
Par ailleurs, le développement des relations humaines entre les Chinois et les Malgaches constituait sans doute le principal défi à relever, d'autant que la barrière des langues n'a pas facilité les contacts et les échanges. Aujourd'hui, même si du chemin reste à faire, les
changements sont perceptibles. Simiava Thierry Léopold Josaphat témoigne de son intégration réussi au sein de la société China Railway. Étudiant en médecine pendant neuf ans au Shanghai second medical university, il est aujourd'hui interprète au sein de cette société.
« Le fait que je parle couramment la langue chinoise est un atout, non seulement pour moi et pour tous les milliers d'employés malgaches de la société. Cela crée la compréhension entre les peuples chinois et malgache. Mon travail consiste à traduire ce que les employés malgaches veulent demander aux Chinois, et les employeurs chinois aux Malgaches. Je me sens à l'aise avec les Chinois », déclare-t-il.
Pour China Railway, il y a évidemment eu des hauts et des bas tout au long de sa présence à Madagascar. La crise de 2009 fait partie des moments difficiles pour la société, comme la plupart des entreprises de ce secteur. Elle a dû réduire de 1500 à 150 le nombre de ses employés faute de marché. « Heureusement, il n'y a pas eu de problème car nous avons respecté la loi en vigueur à Madagascar », a-t-on déclaré du côté de la société. Une manière pour elle de souligner qu'elle a aussi réussi à s'intégrer dans la société malgache.
Mahefa Rakotomalala
Jeudi 08 novembre 2012
L’Express