La viande de poulet transformée séduit Les saucisses avec de la viande porcine et celles de volaille se vendent à la fois aux marchés
La viande de poulet transformée séduit
Les saucisses avec de la viande porcine et celles de volaille se vendent à la fois aux marchés
08.09.2014
Les produits de charcuterie ne se limitent plus à la viande porcine. Les consommateurs se tournent davantage vers la viande blanche.
Une hausse de 20% par an minimum. Cette situation montre que la consommation de produits de charcuterie à base de poulet, ou appelés par les acteurs de la filière élaborés de volaille, entre petit à petit dans l’habitude alimentaire des ménages malgaches. Bien qu’aujourd’hui, la consommation reste encore très faible pour différentes raisons, ces derniers restent confiants sur une évolution positive rapide du marché. « La langue des Malgaches est plutôt habituée à la viande porcine quand il s’agit de charcuterie. C’est en quelque sorte la viande de l’excellence. Il y a aussi le côté culturel où les Malgaches sont habitués à ne manger du poulet que pendant les fêtes », explique Miandrisoa Rakotomalala, responsable d’exploitation de l’abattoir auprès de la société Avitech.
Du côté de la clientèle, la quasi absence du produit sur les étals explique la faible consommation. « La viande blanche dont la viande de poulet est plus recommandée pour avoir une bonne santé, nous voulons bien avoir de la charcuterie autre que celle produite avec la viande porcine, mais nous n’en trouvons pas », avance Lalaina Ratefiarison une mère de famille.
Diversification de l’offre
Pour la société Avitech par exemple, la production actuelle est d’une tonne de produits transformés par an et elle est concentrée uniquement sur le marché de la capitale avec trois points de vente, à Andranomena, Ankorondrano et Manakambahiny.
Par rapport aux prix, les élaborés de volaille demeurent abordables. à titre d’exemple pour la mortadelle, les 500 grammes coûtent 7 500 ariary contre 7 000 ariary en moyenne pour celle produite avec de la viande porcine, le cervelas est vendu à 7 500 ariary également et le jambon à 9 300 ariary. Outre les saucisses de Franckfort, la merguez et les chipolatas, le poulet fumé est également proposé aux consommateurs.
Mais en dehors des boutiques, les saucisses de volaille sont aussi vendues dans les boucheries de la capitale, malgré leurs prix moins chers que les saucisses spéciales avec de la viande porcine, elles sont encore peu demandées selon les vendeurs. « On peut dire que la saucisse de volaille commence à être appréciée, mais notre production est limitée, car il est assez difficile aussi de trouver de la viande. Ces derniers temps, le prix du poulet a augmenté », avance pour sa part, Josefa Rakotoaritsisa, un boucher à Andravoahangy.
Pour assurer l’approvisionnement de son abattoir, Avitech travaille en collaboration avec trois fermes franchisées en plus de sa ferme. La société les approvisionne en poussins, en alimentation, elle assure aussi les encadrements techniques et le contrôle des produits.
Lantoniaina Razafindramiadana
L’Express