Le cresson: Un produit phare de l’agriculture urbaine

Publié le par Alain GYRE

Le cresson: Un produit phare de l’agriculture urbaine     

Samedi, 11 Janvier 2014

 

Des écrits anciens révèlent que depuis l’antiquité, les hommes reconnaissent les qualités alimentaires et pharmaceutiques du cresson.

 

L’aire d’origine de cette espèce couvre une très vaste zone de l’ancien monde, incluant l’Europe, l’Asie jusqu’à la Chine et au Pakistan et l’Afrique du Nord. Le cresson de culture aurait été introduit à l’île Maurice vers 1760, puis ultérieurement à Madagascar à une date qui n’est pas précisée. Le cresson cultivé aujourd’hui n’est donc pas originaire de Madagascar même si on y trouve des variétés sauvages.

 

Au fil des temps, le cresson est devenu un aliment très prisé à Madagascar où plusieurs personnes se livrent à sa plantation. A Antananarivo en particulier, le climat local est favorable aux exigences du cresson. Les mois allant de mars à octobre jouissent de températures assez fraîches, favorables à la production. L’irrigation permet de palier au manque de pluie. Du mois de novembre jusqu’à février, c’est une période moins favorable au cresson car la longueur du cycle y est la plus longue, pouvant aller jusqu’à deux mois du fait de l’action conjuguée de la température et de la pluviométrie, plus élevées. Malgré l’insuffisance d’eau, la saison sèche est plus favorable que la saison pluvieuse car il est plus facile de corriger les effets d’un manque d’eau que ceux de l’excès d’eau. L’irrigation est dominée par l’eau usée, mais il existe également des sites qui sont à la fois irrigués par de l’eau de source et de l’eau usée.

 

Le système de production se fait soit par monoculture, soit en rotation avec la culture de riz, ceci en fonction de la localisation géographique des parcelles. Dans les environs d’Antananarivo, la plantation se fait généralement dans la zone basse, aval d’un bas-fond. Les exploitants font la rotation culturale (riz-cresson), tandis dans la zone haute, seule la monoculture de cresson est appliquée.

 

Pour Antananarivo, dans la plupart des sites, le maraîcher est avant tout riziculteur : la riziculture de prestige et base de toute l’alimentation familiale reste l’objet de tous les soins. En effet, la production légumière demeure une production souvent annexe fournissant l’argent frais nécessaire aux dépenses extra-alimentaires. Cela peut expliquer le morcellement des parcelles, les faibles superficies cultivées et la dispersion extrême des zones maraîchères. Le cresson pousse souvent sur les parcelles où le riz voit son rendement en grains affecté. A cet effet, les superficies cressonnières sont en augmentation. Parallèlement à l’augmentation de la demande liée à l’urbanisation, la superficie occupée par les cressonnières évolue sans cesse.

 

R.V.

La Gazette

Publié dans Revue de presse

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