Les bois de rose et d'ébène inscrits dans l'annexe II de la Cites
Les bois de rose et d'ébène inscrits dans l'annexe II de la Cites
(14-03-2013) - Les bois précieux Dalbergia et Diospyros de Madagascar (bois d’ébène et bois de rose) sont désormais inscrits à l’Annexe II de la CITES. Leurs exportations ou réexportations nécessitent des certificats.
Un camion transportant des rondins de bois de rose sur la RN5 en 2008
© TGN
Fin des gabegies pour les exploitations illégales de nos bois précieux, entre autres le bois d’ébène et le bois de rose. Désormais, ils sont inscrits dans l’Annexe II du Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). Annexe II qui est constitué par la liste des espèces qui pourraient être menacées si le commerce de leurs spécimens n’était pas étroitement contrôlé.
D’après les explications du WWF, Madagascar a proposé lors du Cop 16 de la convention qui se tient à Bangkok deux solutions et un plan d’action pour leur mise en œuvre. L’une des solutions était de considérer comme zéro le quota malgache de ses bois pour une période de six mois, en attendant la mise en place d’un système efficace et transparent de gestion des stocks de bois coupé. En effet, « si les bois précieux ont toujours fait l’objet d’exploitations illégales pour alimenter le marché national et international, un système de gestion et de régulation du commerce a fait défaut », selon Tiana Ramahaleo, Coordonnateur du Programme Sciences de la conservation et Espèces au sein de WWF Madagascar.
Les propositions de Madagascar ont été basées sur les études d’évaluation écologique des bois précieux en dehors des aires protégées, étude des espèces de bois précieux les plus commercialisées, étude anatomique pour l’identification. Mais aussi sur la mise en place d’une bonne gouvernance sur les bois précieux, d’un plan d’assainissement du secteur du bois précieux.
L’inscription des bois précieux à la CITES donne un instrument international qui permettra de mieux gérer les stocks de bois sur pieds ou coupés et de mieux appliquer les lois nationales déjà en vigueur. Dorénavant, toutes les exportations seront soumises à des quotas basés sur des données scientifiques rigoureuses. La CITES prend les quotas au sérieux car le but de la convention est d’éviter que le commerce international se fasse au détriment de la viabilité à long terme des espèces commercialisées. Pour les pays consommateurs faisant partie de la convention, il sera maintenant plus aisé de retracer les exportations illégales. D’ailleurs, Madagascar a demandé lors de l’assemblée que ces pays appuient activement la Grande Ile dans la mise en place d’un système de gestion du commerce de ces bois.
Solofo Andrianjakarivelo