Les Hain-teny p.114 Thème du consentement (1ère partie)
Les Hain-teny p.114
Thème du consentement
1 La jeune pousse du laingo, pincée, n’a pas été efficace
La douce fille d’homme, pincée, n’a pas répondu.
Je suis petite, mais je sais garder les paroles
Je suis laide, mais ceux qui sont beaux me désirent.
5 Fatal présage de route, oie au bec fendu
Mieux vaut rentrer que dormir près des méchants.
Repousses des lianes sur les collines
Repousses des pistaches dans le sable
Il entend le bruit des pas de l’étrangère
10 Et nous chasse, nous qui étions la souveraine habituelle.
Vers 1-11 Une femme, que son amant abandonne, se plaint.
v.1. le laingo est une liane dont les feuilles servent à noircir ou à nettoyer les dents (laniala).
v.1-2. Le sens est : « Le laingo, coupé trop tôt, se venge en ne noircissant pas les dents, mais la femme, quoique maltraitée, saura souffrir en silence. »
v.5 . L’oie au bec fendu symbolise un homme méchant et sournois.
v.6. rentrer : revenir chez mes parents.
v.7-8 . Des repousses remplacent les lianes, les arachides arrachées ; ainsi un nouvel amour, dans le cœur de l’homme inconstant, a remplacé l’ancien.
1 Taro-daingo tsinongo tsy nandaitra
Zanak’olon’tsara tsinongo tsy namaly
Kely aho fa mahatam-bolana
Ratsy aho fa tsy aritry ny soa
5 Tamba-tety vorombe sima
Aleo mody toy izay handry amin’ny ratsy
Kolokolom-boavahy an-tanety
Kolokolom-boanjo am-pasika
Mandreny ny ngodongodom-bahiny
10 Ka manary anay tompon-tany
Le cardinal piaille, piaille dans la forêt claire
Il se pose sur la maison de Celle-que-je-veux-acheter.
Si je ne vous ai pas visitée jadis,
C’est que vous me traitiez comme la marmite d’Imantavavy
15 Que bousculent les fous.
Les eaux ont débordé à l’Est de la maison de mon père
Les eaux ont débordé à l’Est de la maison de ma mère.
Elles débordent sans écume
Elles tarissent sans laisser apparaître le sable.
20 L’écume de l’amour est passée
Il ne reste qu’à causer sur la couche.
Quand nous étions pareil au vent.
v.11. Ou « Je suis le cardinal qui piaille… ».
v.13. L’homme parle maintenant, s’adressant à Celle-que-je-veux- acheter. La femme qui se plaignait ne reparaîtra pas.
v.14. Imantavavy : héros de conte : Celui-dont-le-riz-est-cru.
v.15. les fous : les enfants
v.16-17. le sens est : « Mes parents ont de grandes richesses».
v.20. C’est-à-dire : «Mes autres amours n’étaient que l’écume passagère».
v.22-25. Il faut imaginer, entre les vers 21 et 22, une réponse de la femme – sans doute un refus. L’homme, maintenant, s’excuse : « Jadis, sans doute, j’ai eu beaucoup d’amours. Mais il me suffit aujourd’hui de rôder autour de vous ».
Fodilahy mitsiaka mitsiaka amin’ny ala mazava
Miantefa amin’ny tranon-dRatiakohovangaina
Tsy namangiako anao fahiren
Nataonao toy ny vilaniben’Imantavary aho
15 Ka tabatabain’ny adala
Tondraka ny rano atsinanan’ny tranon’ikaky
Tondraka ny rano atsinanan’ny tranon’ineny
Tondraka tsy namorivory
Ritra tsy nampiseho fasika
20 Vorivorim-pitia ka efa lasa
Fa ny dinidinika am-pandriana no sisa
Fony izahay fe rivotra
Il n’y a point de colline que nous n’ayons franchie,
Aujourd’hui, nous sommes un vent fatigué
25 Qui se fraie un chemin au pied du horondrano.
Si vous songez aux pierres de l’Imangabe
Nous ne sommes pas leur aîné, mais leur frère plus jeune.
Si vous songez aux paroles que l’on s’offre
Recevez-nous : nous sommes votre parent
30 Les tubercules précèdent l’ambiaty,
Suis- je l’amie qui n’est pas aimée
Que vous me veniez réveiller quand le ciel à l’horizon est sombre ?
- Les tubercules précèdent l’ambiaty.
Vous n’êtes pas l’amie qui n’est pas aimée
35 Et je vous réveillerais quand le ciel à l’horizon est sombre ?
v.25. horondrano : touffes d’herbes longues et lisses qui poussent à côté des rivières.
v.26. l’Imangabe est une colline près d’Ambohimanga, au nord de Tananarive. Les pierres de l’Imangabe sont le symbole des vieillards recueillis et savants. L’homme continue à s’excuser, avec ironie.
v.28. Aux paroles de politesse consacrées, pareilles à des cadeaux que l’on se présente.
v.30-32. Les merina attendent, pour planter le riz, que l’arbre ambiaty ait fleuri. Les tubercules qui poussent dans la terre avant la floraison de l’ambiaty se trompent d’époque, comme vous qui me réveillez trop matin, dit la femme (ou : … me recherchez quand je suis trop jeune) ».
Tsy nisy tendrombohitra tsy nihoaranay
Ary ankehitriny izahay efa rivo-tsasatra
25 Ka manavasava ny vodi-horondrano
Raha ny vato eny Imangabe no heverina
Tsy zokiny izahay fa zandriny
Raha ny teny ifametrapetrahana no heverina
Raiso izahay fa havanareo
30 Vody alohan’amhiaty
Vazo tsy tiana ve aho
Ka hofohazinao manga-bodi-lanitra ?
Vody alohan’ambiaty
Tsy vazo tsy tiako hianao
35 Ka hofohaziko manga-bodi-lanitra ?