Les vertus du curcuma dévoilées
Les vertus du curcuma dévoilées
Vonona Miary Zo Andriamisetra a présenté hier ses résultats de recherche à l'INSTN
06.09.2014
La science et technique nucléaire n’est pas qu’une discipline théorique. Elle a démontré hier son utilité et son importance.
Une concentration moyenne de 1025,8 mg/kg de calcium, 44,7 mg/kg de manganèse, 53,6 mg/kg de fer, du zinc, du rubidium et du strontium. Le curcuma longa (tamotamo), est en passe d’être une alternative à bas prix pour améliorer la santé et le bien être public. L’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) de l’université d’Antananarivo, par le biais de la soutenance de mémoire effectuée par Vonona Miary Zo Andriamisetra en vue de l’obtention du diplôme d’études approfondies (équivalent du Master 2), a démontré l’importance du laboratoire de cet institut hier. « L’originalité de cette recherche réside dans la démarche utilisée et les moyens mobilisés. Aussi avons-nous utilisé la technique de la spectrométrie de fluorescence X à réflexion totale et la spectrométrie d’absorption atomique à flamme, afin de détecter si cette plante herbacée de la famille des zingibéracées très employée dans la médecine notamment traditionnelle ne contient pas des éléments toxiques », a expliqué Vonona Miary Zo Andriamisetra. La chercheuse a pu ainsi conclure, que le curcuma longa se présente comme un élément clé dans la lutte contre la malnutrition, et pour prévenir contre le cancer. «Une cuillère à café par jour de curcuma protège contre le cancer. Ce sont ses composants qui donnent cette vertu. Le curcuma peut freiner aussi la destruction des cellules cancéreuses », enchaîne-t-elle.
Toutefois ces résultats de recherche devraient être encore pris avec prudence. Aucun essai clinique n’a été effectué par la chercheuse pour contre vérifier les vertus du curcuma. « Ces vertus annoncées de cette plante, sont basées sur la documentation de 6000 travaux de recherches. Mais le plus important est la démonstration de l’inexistence d’ éléments toxiques dans cette plante grâce au laboratoire de l’INSTN », explique-t-elle.
Huile essentielle
Vonona Miary Zo Andriamisetra déconseille aussi l’achat de poudre de curcuma sur le « trottoir ». « Ces poudres pourraient être mélangées à d’autres éléments », souligne la chercheuse. Afin de poursuivre sa recherche et la concrétiser, la chercheuse prévoit ainsi de produire de l’huile essentielle de curcuma. L’offre sur le marché pourrait également satisfaire la demande. Aussi a-t-elle mené ses études dans les quatre coins de la Grande île, notamment dans la zone productrice de curcuma, entre autres à Mandritsara, Ambatondrazaka, Anivorano, Brickaville, Moramanga, Anjiro et Tolongoina afin de réaliser son projet.
Vonjy Radasimalala
L’Express