Nutrition : 50 % des enfants malgaches souffrent de malnutrition chronique
Nutrition : 50 % des enfants malgaches souffrent de malnutrition chronique
(30-05-2013) -
Le lancement de Nutri’Zaza, une entreprise sociale visant à lutter contre la malnutrition chronique chez les enfants, s’est tenu hier. Un projet qui cible 25 000 enfants chaque année, en leur offrant un complément leur assurant les besoins nutritifs nécessaires pour bien grandir.
50 % des enfants malgaches souffrent de malnutrition chronique. Cela représente 500 000 enfants de six à 24 mois. Et pourtant, la malnutrition peut être prévenue et réversible à cet âge-là. La malnutrition chronique provoque un retard de développement chez l’enfant, que ce soit en terme de taille, comme en terme de développement cognitif. De plus, l’enfant est vulnérable face aux diverses maladies avec une santé très fragile. D’ailleurs, la malnutrition chronique est responsable de 35 % des décès chez les enfants en bas âge, et cela affecte les zones urbaines, particulièrement dans les quartiers pauvres, comme dans les milieux ruraux. La pauvreté est à la base de cette malnutrition chronique, 84 % des Malgaches vivent tout de même sous le seuil de la pauvreté en 2013 (source : Banque Mondiale), 97 % de la population gagnent moins de 7,8 euros par jour et par famille tandis que 82 % touchent moins de 3,6 euros. La malnutrition est donc un problème de développement, car elle affecte des enfants qui constituent l’avenir du pays. Et qu’elle empêche ces enfants de grandir normalement, et de ne pas contribuer au développement du pays.
Nutri’Zaza.Plusieurs alternatives ont été proposées à travers les divers projets financés et soutenus par les ONG. Parmi eux, Nutri’Zaza, une entreprise sociale créée en 2013 pour pérenniser les actions menées par le Gret depuis 1998, dans le domaine de la lutte contre la malnutrition infantile. Le projet cible ainsi 25 000 enfants de six à 24 mois chaque année, soit 193 000 en 2016 à travers 40 « hotelin-jazakely » en 2013, et la création de 60 autres d’ici à 2016. Cela concernera près de 120 tonnes de « Koba Aina » par an. Des sachets de 50 g à 400 Ar. dans les épiceries des quartiers pauvres, la disponibilité des « Koba Aina » auprès des associations et ONG caritatives qui collaborent avec le projet permettront une couverture étendue du produit. A terme, 70 % de ces « Koba Aina » devraient être diffusés via les « hotelin-jazakely », tandis que 15 % via les organisations et 10 % à travers ce nouveau réseau. Le « Koba Aina » est une farine de complément pour les enfants de six à 24 mois et se compose de produits locaux enrichis en sucre, en vitamines et en 25 sels minéraux.
Anjara Rasoanaivo
Midi Madagasikara