Poème: Ombre

Publié le par Alain GYRE

Photo: Pierrot Men

Ombre

 

Je m'oubliais au centre de l'été,

ô mon ombre !

quand je t'ai rencontrée.

J'attendais une grande amitié

qui aurait la pérennité

et la transparence des midis !

 

C'est alors que tu m'as suivi.

silencieuse à jamais

Et je partis frappé

par le mystère de notre destinée.

 

Aujourd'hui, me mirer en toi

pour me connaître moi-même

et retrouver dans tes frontières

les signes propres de ma beauté !

 

As-tu rampé

du fond des tombeaux ?

Et quelque message pour moi

n'as-tu jamais osé dire ?

 

Me mirer en toi

t'interroger sur ton mystère

et retrouver moi-même,

les lignes propres de ma destinée !

 

Ma solitude est née

de ta présence ;

et celui-là qui te ressemble,

debout à tes pieds

attendait, attendait

une grande amitié.

 

Mais personne ne s'est présenté.

Quand commencerions-nous

à nous aimer,

ange de solitude ?

Pour nous tendre la main

Et nous refaire une intimité !

 

Lucien-Xavier Michel Andrianarahinjaka

né en 1929 à Fianarantsoa

 

Publié dans Poèmes malgaches, Poèmes

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