Pêche miraculeuse de poulpe

Publié le par Alain GYRE

Environnement: Pêche miraculeuse de poulpe

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Jaonjara (à g.) tout fier de sa récolte de poulpe, près de 40 kg

Gérer les richesses marines en bon père de famille n’est pas une mission impossible. Les villageois de Mahavanona, dans la région Diana, l’ont prouvé.

De la bière, de la boisson hygiénique et un bal populaire, le tout dans une ambiance très détendue. Telle a été l’atmosphère dans la commune rurale de Mahavanona, dans la Diana, mardi dernier, lors de l’ouverture de la pêche au poulpe. Cette fête semble être justifiée par la quantité de produit collecté par les pêcheurs des villages d’Ambavarano et d’Ivovogna. En effet, la centaine de personnes qui ont ouvert « le jour de l’An des pêcheurs » ont obtenu 1 617, 5 kg de poulpe en une journée.
« Nous avons eu peur de décevoir les invités en cette période d’ouverture de la pêche au poulpe. Mais nos efforts dans le respect de la fermeture de la pêche ont été largement récompensés », a relaté Jomalahy, un des responsables au sein de Conservation International œuvrant dans la région Diana, durant son discours.
Aussi, ce résultat a-t-il été une surprise pour certains villageois. Car en 2011, la fermeture de la pêche au poulpe, qui a duré pendant trois mois, de janvier à mars, n’a produit que 650 kg.
Gagne-pain
« Avant, je n’obtenais que huit kg de poulpe en trois heures. Tandis qu’aujourd’hui, j’ai collecté 40 kg. C’est la récompense d’une bonne gestion de notre réserve marine », a fait savoir Jaonjara, un des pêcheurs.
Les femmes ne sont pas en reste. Félicité, la maman d’une certaine Clarice, a aussi pu acheter de la boisson hygiénique et quelques produits de première nécessité grâce aux 22,5 kg de poulpe, vendus à Ar 2 000 le kilo, qu’elle a collectés dans les grottes au bord de la mer.
Pour renforcer la volonté des villageois à protéger leur « garde à manger » et leur gagne-pain, Conservation International a offert des fils pour confectionner des filets de pêche à la norme et des badges pour les villageois qui sécurisent la réserve. L’objectif consiste à créer
un parc marin tout en valorisant la richesse marine par la pêche et le tourisme communautaire, au profit des villageois.

Vonjy Radasimalala

Vendredi 15 mars 2013

L’Express

 

Publié dans Revue de presse

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