Poème: "Quelqu’un qui rentre chez lui n’est pas à suivre du regard." - Dox

Quelqu’un qui rentre chez lui n’est pas à suivre du regard.
Ne nous quittons pas au sommet d’un morne
Ne nous séparons pas sur un monticule…
Ne nous jurons pas de ne plus nous rencontrer,
Car le regret est dur à supporter.
Vous allez disparaître de ma vue, je ne vous serais plus visible
Nous allons nous en retourner chacun chez nous…
Restons-en-là afin de ne pas regretter ce qui risque d’arriver
Ceux qui aiment les hauteurs risquent le vertige.
Vous qui partez, vous serez malheureuse,
Moi que vous quittez, j’aurai de la peine,
Me fatiguant des jeux solitaires dans la poussière !
Si je ne me laisse pas envahir par les regrets,
C’est que je ne tiens pas à vous faire porter les torts,
Qui rentre chez lui n’est pas à suivre du regard !
Araignée, p. 91
Olona mody tsy arahin-jery ?
Aoka tsy hisaraka an-kavoana
Na hifamoy eny Ambatotazana…
Ary tsy hiozona tsy hihaona,
Fa raha tra-nenina, fahavoazana.
Ho takona ianao ary izaho tsy ho hita !
Samy hiverina hody any aminy…
Aoka sao ho nenina izay ho vita !
Ny tia ringiringy no mbola ho fanina !
Ianao’zay handao, dia halahelo.
Izaho’zay ilaozana, hamelovelo.
Torovana am-bovoka samy irery !
Izaho no tsy adalan’ny fisentoana,
Tsy te-hanameloka mana hoana.
Olona mody tsy arahin-jery !
Folihala, p. 91
Jean Verdi Salomon RAZAKANDRAINA (DOX)
Textes malgaches choisis et traduits par
François-Xavier RAZAFIMAHATRATRA