Salon du savoir-faire féminin – Le haut de gamme à l’honneur
Salon du savoir-faire féminin – Le haut de gamme à l’honneur
La première journée du salon du savoir-faire féminin met en avant leur potentiel de développement
06.06.2014
Le coup d’envoi a été lancé, hier, pour la première édition du salon du savoir-faire féminin. La diversité et la qualité étaient au rendez-vous.
Quand elles veulent, elles peuvent. C’est ce que les femmes entrepreneures ont démontré dans le Salon du savoir-faire féminin qui a ouvert ses portes, hier, sur le parvis de l’Hôtel de Ville Analakely. Des prêt-à-porter haute couture de marque Fosa, des produits agroalimentaires comme des sandwiches au thon fumé, des pains d’épice nature et au chocolat, des confitures, des produits de décoration artisanaux en vétiver qui attirent les visiteurs de par leurs odeurs, la soie travaillée dans tous ses états, les huiles essentielles qui embaument les lieux ; ce sont entre autres leurs réalisations aperçues sur les lieux.
Une panoplie d’expositions que le ministre de l’Industrie, du développement du secteur privé et des petites et moyennes entreprises, Jules Etienne, présent à la cérémonie d’ouverture, n’a pas manqué d’y attribuer sa fierté. Un message que les membres de la plateforme Entreprendre au féminin de Madagascar a gardé comme un fer de lance pour le développement de l’entrepreneuriat au féminin, un domaine qui requiert encore un coup de pouce, un encouragement.
Soutien mutuel
« L’arrivée des officiels dont le ministre de l’industrie, du développement du secteur privé et des petites et moyennes entreprises, du Président de la délégation spéciale de la Commune urbaine d’Antananarivo, le représentant de la Première dame et même les membres des autres groupements du secteur privé à cette cérémonie d’ouverture nous donne beaucoup d’espoir quant au développement de l’entrepreneuriat au féminin », explique Landy Rakotomalala, membre de EFOI Madagascar. « Les femmes affichent encore beaucoup de réticences pour l’entrepreneuriat pour de multiples raisons. Il existe différents obstacles comme la peur de la fiscalité, la concurrence, l’harmonisation des activités entrepreneuriales avec la vie de famille les font reculer. C’est pourquoi, nous disons aujourd’hui que les femmes entrepreneures ont encore besoin de soutien », poursuit pour sa part Railovy Merlin, un autre membre. Si ces obstacles étaient vaincus, les domaines d’intervention des femmes entrepreneures se diversifieraient encore plus.
Et dans le futur, l’entrepreneuriat au féminin devrait aller de soi. « Actuellement, les femmes entrepreneures doivent encore demander des soutiens, des appuis pour développer l’entrepreneuriat au féminin. Mais nous devons nous donner l’objectif de faire de ce type d’entrepreneuriat quelque chose qui se fait normalement, qui va de soi chez les femmes », indique pour sa part Sylvia Pagès, présidente de la Plateforme EFOI national et régional. Pour le moment, le soutien mutuel commence au niveau des membres de la plateforme. Selon les explications de Railovy Merlin, les membres s’approvisionnent entre elles. « Tant qu’une des membres fournit un produit donné, toutes les autres vont s’y approvisionner », précise-t-elle. De cette manière, ces entrepreneures veulent contribuer à la promotion de la consommation du Vita Malagasy, un slogan qu’elles souhaitent partager avec le Syndicat des industries de Madagascar.
Lantoniaina Razafindramiadana
L’Express