Sécurité alimentaire: Vatovavy-Fitovinany combat la sous-alimentation

Publié le par Alain GYRE

Sécurité alimentaire : Vatovavy-Fitovinany combat la sous-alimentation

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Lilie, membre d'une organisation paysanne de Vohimasina, est fière de sa récolte d’igname

La sécurité alimentaire passe par l’augmentation des rendements agricoles. Et pour réduire la période de soudure, la région compte sur trois récoltes de riz par an.

Un bon exemple à suivre. La ville de Manakara a hébergé, hier, la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, placée sous le thème « Les coopératives nourrissent le monde ». Un septième de la population de la région Vatovavy-Fitovinany est sous- alimentée, selon les statistiques régionales. Mais les organisations paysannes locales veulent renverser la situation.
« On peut vaincre la sous-alimentation », affirme Andraina Ramamiarisoa, membre de la fédération paysanne Fagnimbogna, qui compte plus de 2 000 ménages dans les districts de Manakara, Mananjary et Vohipeno.
« D’habitude, la période de soudure s’étale sur cinq à six mois par an chez nous. Mais nous pouvons la réduire à un mois, actuellement », précise-t-il.
Parmi les bénéficiaires du projet « Actions de relance agricole post-cyclonique 2011-2012 dans le Sud-Est de Madagascar », initié par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Fagnimbogna utilise de nouvelles variétés de semences de riz.
Optimisme
« Nos membres adoptent de nouvelles techniques agricoles. Ainsi, nous pouvons produire du riz trois fois par an, au lieu de deux. Pendant la période de soudure, les populations locales achètent nos récoltes », ajoute Andraina Ramamiarisoa.
Lilie, une autre paysanne de la commune de Vohimasina, dans le district deManakara, partage cet optimisme pour l’autosuffisance alimentaire dans Vatovavy-Fitovinany. Elle fait partie de l’association des agents communautaires de nutrition de sa localité. Les 24 membres du groupe ont bénéficié de 200 kg de semences d’igname, provenant de la FAO.
« Nous cultivons de l’igname. Avec 30 kg de semences, je peux récolter 80 kg que je vends à raison de Ar 1 000 le kilo. Je réserve 20 kg pour notre propre consommation, et 30 kg pour de nouvelles semences », explique-t-elle.
Elle parvient à nourrir ses huit enfants avec les revenus ainsi obtenus. Sa famille a pu vaincre la sous-alimen­tation.
« Les associations paysannes constituent une approche essentielle pour assurer la sécurité alimentaire. Cela permet, par exemple, les achats groupés, à moindre coût, d’intrants et de matériel agricole par leurs membres. Cela incite également les paysans à produire davantage et à capitaliser », souligne Alexandre Huynh, représentant résident par intérim de la FAO.

Monica Rasoloarison

Mercredi 17 octobre 2012

 

Publié dans Revue de presse

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M
voila une bonne solution
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