Système de riziculture: remettre les espèces autochtones à leur place...

Publié le par Alain GYRE

Système de riziculture: Remettre les espèces autochtones à leur place…

     

 

Mardi, 17 Juillet 2012

Curieusement, Madagascar ne figure pas parmi le cercle restreint des principaux pays africains producteurs de riz. Grand consommateur de riz comme il l’a toujours été, le pays rencontre pourtant des blocages ou des difficultés à subvenir à ses propres besoins dans le domaine. Notamment en ce qui concerne le choix judicieux des procédés et autres mesures techniques les mieux appropriés, visant à accroître de façon significative les capacités locales de production en matière de riziculture. Mais d’un autre point de vue, il faut également reconnaître que des chercheurs locaux aux intentions de renverser cette situation déplorable ne cessent d’approfondir leurs recherches scientifiques menées dans le sens d’un certain changement de comportements ; en particulier vis-à-vis de la filière rizicole…

C’est le cas, par exemple parmi tant d’autres, du professeur Randrianodiasana Julien qui a soutenu, hier au campus universitaire d’Ankatso, sa thèse tournant autour du thème général des plantes amphibies qui évoluent sur l’île – dont le riz – avec ce que cela comporte de meilleurs traitements à donner dorénavant à ces dernières. En fait, l’impétrant d’hier à qui le jury a attribué une mention très honorable en contrepartie des efforts fournis jusqu’ici dans le domaine note notamment que le problème du pays réside, pour ainsi dire, dans l’introduction de nouvelles variétés de riz sur le territoire national. « En soi, le choix n’est pas mauvais, certes ; encore que certaines d’entre ces variétés importées s’adaptent mal aux diverses conditions locales », fait-il remarquer à ce propos.

A vrai dire, cette remarque pertinente amène cet enseignant de longue date à l’université de Mahajanga à formuler un conseil selon lequel « il serait mieux pour le pays de privilégier les espèces autochtones qui, entretenues suivant les exigences actuelles en matière de riziculture, procureraient des résultats plus encourageants, surtout en termes de rendement ». Mais en attendant que cette forme de retour aux sources qu’il entend partager aux instances décisionnelles concernées de près ou de loin, le professeur Randrianodiasana Julien est désormais autorisé à pousser encore plus loin ses recherches vouées essentiellement à l’amélioration des milieux où évoluent les différentes de variétés plantes amphibies existant sur l’île…

A.D.

Publié dans Revue de presse

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