Tourisme de croisière : en constante augmentation à Fort-Dauphin
Tourisme de croisière : en constante augmentation à Fort-Dauphin
Jeudi, 05 Juin 2014
Depuis juillet 2009, date d’ouverture du port Ehoala à Fort-Dauphin, ce port a enregistré 569 escales dont 62 bateaux minéraliers. Rappelons que ce port dont la construction a été financée par la compagnie Rio Tinto QMM et le gouvernement malagasy via un financement de la Banque mondiale, a été mis sur pied pour le transport d’ilménite de cette compagnie. Mais il est aussi ouvert à d’autres bateaux. Pour les containers de 20 pieds donc, le port en a manutentionné 28 294. Quant aux bateaux de croisière, la 1ère escale s’est effectuée le 28 mars 2010 et jusqu’à fin avril dernier, le port a enregistré 28 390 croisiéristes. La période de croisière va de novembre à avril. Le chargé de développement commercial de port Ehoala, Toerasoa Mary relève que pour la saison 2013-2014, les résultats étaient encore plus encourageants : le nombre croisiéristes a doublé par rapport à celui de la saison précédente. Elle remarque que d’autres ports comme Nosy-Be et Toamasina accueillent aussi des croisiéristes mais le port Ehoala à Fort-Dauphin se distingue par sa méthode d’accueil. Toutes les entités concernées, publiques et privées, se donnent, en effet, la main pour mieux accueillir les touristes et obtenir le maximum d’impacts sur l’économie locale.
Ainsi, les escales de bateaux de croisière voient arriver à Fort-Dauphin des tour-opérateurs locaux et nationaux, l’association des guides, la Chambre de commerce et d’industrie de Fort-Dauphin, les loueurs de voitures, les artisans, les bureaux de change, les aires de conservation de la biodiversité… Notons que 80% des croisiéristes descendent à terre. Cette affluence devrait multiplier les apports de ce genre de tourisme pour l’économie locale si l’Office régional du tourisme et l’Etat travaillent ensemble pour concrétiser la réhabilitation des pistes dans un rayon de 50 km autour de Fort-Dauphin. Ainsi, les touristes de croisière qui descendent à terre pourraient visiter des sites touristiques comme Berenty, Lokaro. On pourrait aussi imaginer amener ces touristes à aller jusqu’à Toliara et de là, ils rejoindront leur bateau. En réalité, des packages de produits touristiques peuvent être imaginés et concrétisés si la zone dispose des infrastructures adéquates. Ils pourront aider cette zone à concurrencer des destinations de croisière comme la Réunion.
La Gazette