Tourisme : « des atouts mal relayés »
Tourisme : « des atouts mal relayés »
Publié par : APOI
5 août 2014
Vincent Desobry est DG de Oceane Aventure, Evasion sans Frontières et GSA de Corsair.
Cet opérateur qui fait partie des pionniers du secteur dans le pays, nous donne son analyse sur la situation du tourisme dans le pays.
Sur la question de la baisse d’activité du secteur : « la demande a baissé globalement de 30 à 40% selon les segments d’activité touristique depuis l’an dernier. Il faut dire que s’il n’y a pas de fumée sans feu, la Presse notamment française y est aussi pour beaucoup avec son art de mettre en exergue les mauvais côtés du pays. Le phénomène « dahalo » (bandits de grands chemins NDLR) ou encore la peste, sont bien soulignés dans les journaux. Mais il est vrai aussi que nous récoltons ce que nous avons semé depuis 5 ans ; les consulats ne font que leur rôle de protection de leurs ressortissants et ça apparait dans les sites internet. Nos bons côtés, nos atouts, sont mal relayés mais comment faire quand l’Office National de Tourisme ne dispose que de 300K€ bon an mal an ? »
Le manque d’anticipation est aussi montré du doigt par Vincent Desobry : « certains groupements d’opérateurs touristiques se jalousent et ne travaillent pas ensemble. Ils sont peu performants et il n’y a pas d’anticipation pour accompagner certains évènements. Par exemple pour les nouvelles dessertes aériennes comme Marseille Nosy-Be, rien n’est engagé en terme de marketing… Chez Corsair, nous nous préparons un an avant de desservir une nouvelle destination. En tant qu’opérateur touristique, j’ai l’occasion de voir comment font d’autres destinations classiques comme l’Egypte ou émergentes comme la Croatie. Ces deux pays ont par exemple assuré le marketing à de grands TO français en leur payant des achats d’espaces dans les magazines et dans l’affichage. Ils reversent même des royalties à ces TO sur le nombre de passagers. Et ça marche ! Pourquoi ne pas nous en inspirer ?