Triple célébration de la langue malgache
Triple célébration de la langue malgache
Henri Rahaingoson a établi un bilan positif quant à l’évolution de la langue malgache
La langue malgache à l'honneur, à travers une triple célébration à l'Académie malgache. Une riche découverte au programme.
Ce samedi 1er juin, à partir de 10 heures, à l'Académie malgache, Tsimbazaza, le Centre de rencontres et d'actions culturelles di... de Henri Rahaingoson lance une triple célébration en l'honneur du mois de la langue malgache, le mois de l'enfance et le 20e anniversaire du slogan « Andrianiko ny teniko, ny an'ny hafa koa feheziko » (« Ma langue, je la fais souveraine, quant à celles d'autrui, je les maîtrise et les fais miennes aussi »).
Henri Rahaingoson, président d'honneur de la Havatsa-Upem et professeur d'université, propose de faire une rétrospective et perspective de ce que son slogan a suscité comme dynamique dans le milieu intellectuel malgache.
Bilan Positif
Utilisé pour la première fois en 1993, il est le symbole du mois de la langue malgache, organisé annuellement par la Havatsa-Upem. Un message qui interpelle, au bout de vingt ans, son auteur s'interroge sur ce qu'il a entraîné comme effet. « Je suis toujours tenté de dire que si ça continue comme ça, la langue malgache va disparaître dans cinquante ans. Mais au final, quand je fais mon bilan, il est plutôt positif. Depuis 1993, les projets de valorisation de la langue malgache ont porté leurs fruits. Je cite, entre autres, la mise en place de l'Office des langues au niveau de l'Académie malgache. Quant à l'avenir, il est temps de penser à mettre en place des structures, des politiques (de dictionnaire...) pour la prospérité du malgache », confie Henri Rahaingoson.
À l'occasion de cette triple célébration seront présentés trois ouvrages. Le premier s'intitule Ny fampiasana ny teny vahiny ao anatin'ny teny malagasy. Un livre de Solo Raharinjanahary, sorti aux éditions Vohitsera. Il se penche sur les problématiques de l'emprunt dans la langue malgache. L'enseignant-chercheur revient sur l'origine de la langue malgache pour mieux expliquer le recours à l'emprunt tout au long de son histoire.
Les deux autres ouvrages entrent dans le cadre du centenaire de la naissance de Dox. Il s'agit de Le Cid, de Pierre Corneille, qu'il a traduit par Ilay Andrianina et Andromaque, de Jean Racine, ou Ny avelon'ny vady lalaina sa ny ain'ny menaky ny aina.
Domoina Ratsara
Jeudi 30 mai 2013
L’Express