Us et coutumes : Le Nouvel An malgache est différent de l’« Alahamady be »

Publié le par Alain GYRE

Us et coutumes : Le Nouvel An malgache est différent de l’« Alahamady be »

Soumis par admin le mar, 19/03/2013

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La célébration du Nouvel An malgache suscite certaines polémiques entre différents groupes qui affirment être les véritables gardiens de la tradition. Des membres du « Trano koltoraly malagasy » nous apportent des précisions sur le sujet.

« La célébration du Nouvel An malgache ou « taom-baovao malagasy » se fait tous les ans au mois de mars affirment d’emblée les membres de la « Trano-kolotoraly malagasy ». Cette coutume se base sur la tradition malgache et non sur des croyances. Elle appartient donc à tous les habitants de la Grande Ile, et elle peut être suivie par tous les Malgaches. Il s’agit d’une fête particulière qui met en valeur le « fihavanana » et qui se base sur trois principes fondamentaux :

1) Les purifications (fidiovana)-Ces purifications sont réunies sous l’appellation « hasim-pidiovana » et elles sont corporelles, sociales et spirituelles.

-Purification corporelle : Un mois avant le Nouvel An malgache, l’alimentation est non carnée. Mais si l’on ne peut suivre ce régime, la consommation de volailles est permise. Le plat consommé à cette occasion s’appelle « fo tsy aritra ».

Un jour avant le Nouvel An, un grand nettoyage est réalisé. Il touche tout l’environnement de l’individu , qu’il s’agisse de sa maison ou de son lieu de travail. Tout le monde procède à des ablutions corporelles à l’image du « mpanjaka » qui procédait à la cérémonie du « fandroana ».

Purification sociale : Tous les efforts sont faits pour effacer toutes les dissensions qui existent tant au niveau familial que social. C’est avec un esprit de concorde et d’unité que la communauté aborde cette célébration du Nouvel An malgache.

Purification spirituelle : Tout le monde doit faire preuve de contrition et de repentance et laisser derrière lui toutes les mauvaises pensées de l’année écoulée.

2) Le « Tsodrano (Fafirano) » : Quand arrive le jour de la célébration, tout le monde se souhaite une bonne et heureuse année. Et chacun reçoit le « tsodrano » ou la bénédiction pour que se réalise ce vœu.

3) Le « Santatra » : La nouvelle année doit commencer par la prise d’un repas très nourrissant, le riz au lait accompagné de miel. Les éléments de ce repas ont une signification particulière :

- Le riz : c’est la base de la nourriture du Malgache

-Le lait : le riz « vary sosoa » est cuit dans le lait. Le lait est le symbole de la vie

- Le miel : Le riz au lait est arrosé de miel. Cela signifie que, avec ce miel, tous les souhaits seront réalisés.

La détermination de la date de la célébration du Nouvel An malgache est immuable. Elle n’a pas changé depuis la nuit des temps. Elle suit un calendrier astrologique précis. Le Nouvel An est toujours fixé au mois de mars et il peut être célébré tout au long de ce mois. La fête peut se dérouler dans n’importe quel endroit et même se faire ai sein de chaque famille malgache.

Le Nouvel An malgache différent de l’« Alahamady be ». Une polémique a surgi lorsque certains spécialistes ont parlé de changement de date la célébration du Nouvel An malgache. Les membres du Trano-kolotoraly malagasy affirment que ce changement concerne l’« Alahamady be », qui se célèbre à des dates différentes. L’« Alahamady be » est une cérémonie se déroulant en souvenir des « mpanjaka » et est l’occasion de demander la bénédiction de ces derniers.

Recueillis par Patrice RABE

Midi Madagasikara

Publié dans Coutumes

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Bonjour, c'est bien aimé cet article.<br /> Je fais actuellement des recherches sur le nouvel an malgache afin de l'exposer ici en Bulgarie. Et en lisant plusieurs articles, j'ai aussi vu que la veille du jour de nouvel an, il y avait la séance du &quot;afo tsy maty&quot;, est-ce que vous pouvez apporter des explications concernant la signification de ce geste?
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