Vakinankaratra et Diana: Faire du tourisme un levier de développement

Publié le par Alain GYRE

Vakinankaratra et Diana: Faire du tourisme un levier de développement       

Jeudi, 17 Octobre 2013

Du 15 au 17 octobre à Antsiranana, les régions Diana et Vakinankaratra organisent un atelier sur le tourisme durable. L’idée est de mener des réflexions interrégionales sur l’élaboration d’un cadre référentiel.

 

Celui-ci devrait servir aux différentes initiatives qui émergent de ces régions. L’objectif est de faire du tourisme un véritable outil de développement socioéconomique des régions réceptrices de touristes. Rappelons qu’à Nosy-Be, des établissements se sont déjà engagés dans le tourisme durable. L’atelier cité plus haut voit la participation des acteurs locaux et internationaux du secteur. Il est d’ailleurs animé par un consultant international riche d’expériences dans le tourisme durable. Il est épaulé par un consultant malagasy spécialisé. Pourquoi le tourisme durable ? Un pays comme Madagascar, riche de sa biodiversité et de ses cultures, risque de voir plusieurs secteurs dont le tourisme affectés par la dégradation de l’environnement. C’est dans ce sens que la vision mercantile du tourisme doit se marier avec la préservation de l’environnement et du patrimoine culturel. Une approche qui pourrait tout aussi bien concerner l’énergie, le traitement des eaux usées, etc.

 

C’est dans ce sens que des opérateurs touristiques essaient avec le concept de tourisme durable en mettant sur les rails des stratégies de développement touristique orientées sur les modèles durables, soit la préservation du patrimoine culturel et naturel, la responsabilité sociale et environnementale, la charte éthique… Madagascar peut d’ailleurs très bien s’insérer dans le concept du tourisme durable étant donné la richesse de sa biodiversité, ses ressources humaines et culturelles abondantes. Conscients de ces atouts, des acteurs du secteur s’engouffrent dans ce créneau, d’autant plus que l’Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) mise sur le tourisme durable depuis quelques années. C’est ainsi que des produits de tourisme durable sont intégrés à des circuits. La plupart du temps, ils se présentent sous forme d’accueil dans des gîtes ruraux ou chez l’habitant, ou encore dans des hôtels et restaurants engagés dans une charte de tourisme durable, etc. A l’heure actuelle, les offres proviennent essentiellement d’ONGs, d’associations, d’opérateurs touristiques. Mais chacun y va de son propre référentiel étant donné l’absence d’un cadre commun. Voilà pourquoi des marques ou d’auto-proclamations d’engagement pour le tourisme durable voient le jour.

 

L’atelier permettra de tracer un cadre général avec les grands axes d’engagement à respecter en matière de tourisme durable. Sinon, les participants vont mener une réflexion sur la gouvernance et la structuration du tourisme durable, ses liens avec les politiques nationales et régionales, les mécanismes de soutien et de suivi. A l’issue de l’atelier donc, les deux régions devraient avoir chacune une base pour servir de cadre à la poursuite de la réflexion ou pour définir une stratégie et une charte pour le tourisme durable régional. Notons que l’atelier est organisé dans le cadre d’une coopération décentralisée et a donc l’appui du conseil général du Finistère et de la région Auvergne en France.

La Gazette

Publié dans Revue de presse

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