Poème: CE N’EST QU’UNE CAMPAGNE... - Max Randriantefy

Publié le par Alain GYRE

On est à l’orée des campagnes présidentielles où promesses électorales de toutes sortes seront de mises. Bon nombre de ces dernières ne seront pas tenues mais comme il faut appâter les électeurs, la plupart des candidats vont mentir effrontément pour glaner quelques voix. A terme le prochain président de Madagascar va déposer son bilan et l’on pourra comparer les faits d’annonce et la réalité en fin de mandat…

 

 

CE N’EST QU’UNE CAMPAGNE...

 

Dis- moi, qu’en as-tu fais de notre pays béni ?

Pétri de douleur le peuple affamé se meurt.

Auteur d’un beau discours, tu lui avais promis

L’appui d’un cœur aimant qui comprend sa douleur.

 

Promettant le bonheur dans la prospérité

Égayée d’une vie désormais ensoleillée

Ornée par la saveur abondante de ces mets

Générés par un riche pays bien gouverné.

 

T’as promis aux enfants d’éradiquer la faim,

L’essaim d’abeilles et son miel leur seront rendus,

L’élu que tu es, a prôné pour ses desseins

La fin de ces mains tendues quêtant dans la rue.

 

Sur nos routes parsemées de crevasses et de trous

Où charrettes séculaires d’une époque qui perdure

Endure la pauvreté due à des actes parjures

Injures à nos âmes et nous mettent à genoux.

 

Le discours d’une promesse d’œuvrer pour un projet

De santé retrouvée pour nos corps de damnés

Oubliés depuis lors dans le fond d’un tiroir

Où l’espoir d’un peuple se morfond dans le noir.

 

Incitant les jeunes pour redorer le blason

Au son du réveil de notre belle ile qui surnage

Et enrage de subir les diktats de ces barrages

Gages de notre retour au concert des nations.

 

L’école pour tous fut promise, exhibée en arme

De charme d’une campagne au relent de promesse

Où sagesse était présente pour une foule en liesse

Prêtresse du choix qui va enfin sécher nos larmes.

 

En protecteur et garant du bien familial

Capital à l’essor du pays bien aimé

T’assenais par la verve de tes verbes harangués

De versets bibliques aux résonances géniales.

 

<<Nous jouirons enfin de nos richesses naturelles

Tels: l’or, le saphir, l’émeraude et le pétrole

Le sol regorge encore d’autres sources irréelles

A la pelle dans le pays comme les herbes folles>>.

 

Où sont ces promesses et rêves d’une société ?

Et les projets de campagne pour te faire élire ?

Le pire est à venir car tu as oublié

Le passé de tes dires pour bien nous trahir…

 

Max Randriantefy

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